Un richissime mécène, Charles Blackburn, entend parler des exploits de Florence Cook. Il la prend aussitôt sous sa protection et lui assure des revenus suffisants pour s'occuper, bénévolement, de spiritisme. Un journal, financé par Blackburn, The Spiritualist, se charge de faire de la publicité à la jeune prodige, participant grandement à créer sa légende. La jeune femme est prise à plusieurs reprises en flagrant délit de fraude ; Blackburn intervient aussitôt et elle est lavée de tout soupçon. Certains incidents ne peuvent cependant être cachés. William Hipp rapporte dans le Lancet du janvier 1874 qu'il a pris Cook en flagrant délit de tricherie. Au cours de la séance à laquelle il a assisté, on a placé sur une table un verre contenant de l'eau bénite et, dans l'obscurité, un esprit était censé venir en arroser les participants. Hipp, qui ne croit pas aux esprits, saisit d'une main le verre et de l'autre la main qui venait d'y plonger. On rallume et on s'aperçoit que la main est celle de Florence Cooke ! Le scandale est étouffé et Florence peut reprendre ses expériences. Cependant, elle s'enhardit. Désormais l'esprit de Katie King ne reste pas enfermé dans l'armoire : il «descend» parmi les assistants, en frôle même quelques-uns d'une main légère. Florence, elle, se trouve théoriquement dans un cabinet voisin où elle se repose. Nouveau démasquement : au cours d'une séance, un spirite, William Volckman, se saisit de la main fantomatique qui le frôle et découvre qu'il s'agit de Florence, déguisée en fantôme ! Les amis de la médium crieront cette fois-ci au coup monté par une association rivale de spirites !