Résumé de la 53e partie n Avec l'argent de la peau de chèvre, Djeha achète une paire de bœufs, mais il renonce à travailler la terre et va vendre un des bœufs… Djeha arrive au marché, poussant son bœuf devant lui. — allez, allez, mon trésor, avance ! Les gens se retournent : pourquoi Djeha appelle-t-il son bœuf «son trésor» ? S'il est vrai, que chez les paysans le bœuf a une valeur inestimable, il ne vient à personne l'idée d'appeler un bœuf son «trésor» ! Djeha s'installe dans un coin et commence à crier. — mon bœuf, qui veut acheter mon bœuf ! Un attroupement se forme. — combien vends-tu ton bœuf ? — mon bœuf est cher, très cher ! Quelqu'un dit : — ton bœuf est comme tous les autres. Qu'a-t-il de particulier ? — mon bœuf défèque des louis d'or ! On se regarde. — quoi ? Un bœuf qui défèque des louis d'or ! — c'est impossible ! — on ne veut pas te croire ! Djeha fronce les sourcils pour montrer qu'il s'irrite. — vous voulez une preuve ? Tous les clients s'écrient, en chœur : — oui, oui, une preuve ! Djeha fait tourner son bœuf pour mettre en évidence son postérieur. — attention… Il tire la queue et trois louis d'or tombent par terre. Djeha les ramasse, les essuie avec un chiffon et les met dans sa poche. — voilà la preuve ! On assaille Djeha. — combien vends-tu ton bœuf ? — dix mille douros ! — mais avec dix-mille douros, tu peux acheter un cheptel de bœufs ! — avec l'or que déféquera mon bœuf, tu achèteras dix, cent cheptels ! Personne n'a la somme demandé, sauf un homme, un étranger à la contrée, qui accepte d'acheter le bœuf. — donne l'argent, dit Djeha, et prends le bœuf ! Mais l'homme hésite. — comment faire pour obtenir des louis ? — c'est facile, dit Djeha, tu le nourris uniquement d'herbe verte. Pendant deux jours, tu n'auras que des excréments normaux, mais au troisième jour, en retirant sa litière tu la trouveras pleine de louis d'or ! — je prends le bœuf, dit l'homme. Il verse l'argent et prend le bœuf, heureux d'avoir fait une bonne affaire. (à suivre...)