Résumé de la 68e partie n Williams Crookes s'est certainement laissé abuser par les grossières fraudes de Florence Cook, mais on le soupçonne aussi d'avoir fermé l'œil sur ses agissements. On a argué que Williams Crookes était amoureux de Florence Cook et qu'il avait une liaison avec elle, en dépit du fait qu'il était marié et plus âgé qu'elle. Ainsi, en 1967, l'auteur italien, Léo Talamonti, dans Univers interdit, parle des «séniles amours de sir Williams Crookes et du médium Florence Cook» et évoque «les chantages qui auraient amené l'illustre vieillard à se rendre complice des supercheries de l'aimée, à propos des séances tant contestées». l'auteur entend que Crookes était un vieillard alors qu'au moment des faits, il avait la quarantaine, puisqu'il est né en 1829 ! Un autre auteur, René Louis, en 1989, dans la revue Autrement, supposait que Crookes était amoureux de Katie King, le fantôme et laissait tranquille le médium ! Avant ces ouvrages, il y a eu les révélations de Trevor Hall qui a publié, en 1962, un ouvrage, The Spiritualist, où il reproduit des documents inédits relatifs aux médiums et aux métapsychistes. Concernant Williams Crookes et Florence Cook, l'auteur parle d'une liaison en décembre 1873. Florence Cook, attaquée de toutes parts, est venue le supplier de l'aider, elle en a profité pour le séduire. L'illustre physicien aurait ainsi couvert les fraudes de sa maîtresse, en la faisant passer pour un excellent médium, doué de pouvoirs extraordinaires. Le savant l'aurait même emmenée à Paris ! Autre fait troublant : Florence avait caché son mariage avec un marin, le capitaine Edward Elgie Corner, parce qu'elle craignait la jalousie de Crookes. En réalité, elle l'a caché aussi à Williams Blackburn, son généreux bienfaiteur, de peur qu'il ne lui retire la pension qu'il lui versait. On a évoqué aussi des documents, des lettres, dans lesquels Florence aurait avoué sa liaison avec Crookes, mais ces documents sont de seconde main, puisque les lettres authentiques ainsi que les photographies ont disparu. En tout cas, une chose est sûre, dans plusieurs écrits, il parle avec émotion de la jeune femme et dans une de ses lettres, reproduite dans The Spiritualist, il donne l'impression de bien connaître son corps, dans les moindres détails. «Avant de terminer cet article, je désire faire connaître quelques-unes des différences que j'ai observées entre Mlle Cook et Katie, pour montrer qu'il ne s'agit pas, comme on l'a souvent dit, d'une seule et même personne. La taille de Katie est variable : chez moi, je l'ai vue plus grande de six pouces que Mlle Cook. Hier soir, ayant les pieds nus et ne se tenant pas sur la pointe des pieds (Katie a en effet l'habitude de marcher sur le bout du pied, sous ses longs voiles, peut-être pour se grandir), elle avait quatre pouces et demi de plus que Mlle Cook. Hier soir, Katie avait le cou découvert, la peau était parfaitement douce au toucher et à la vue, tandis que Mlle Cook a au cou une cicatrice qui, dans des circonstances semblables, se voit distinctement, et est rude au toucher. Les oreilles de Katie ne sont pas percées, tandis que Mlle Cook porte ordinairement des bouches d'oreilles. Le teint de Katie est très blanc, tandis que celui de Mlle Cook est plutôt brun. Les doigts de Katie sont beaucoup plus longs que ceux de Mlle Cook, et son visage est également plus allongé. Dans les façons et manières de s'exprimer, il y a aussi des différences marquées.» (à suivre...)