Il n?y aura pas d?augmentation du prix du pain, selon le ministre de l?Agriculture et du Développement rural qui était jeudi l?invité du forum du journal El Nasr. Le premier responsable du secteur répondait ainsi aux boulangers pâtissiers qui exigent que le prix de la baguette passe à 12 DA. Ces derniers avancent comme argument la récente augmentation du prix de la farine qui, selon eux, conduira à un déséquilibre du prix de revient du pain et influera directement sur leurs recettes. Ils se plaignent du fait que les minotiers aient décidé arbitrairement de pratiquer un relèvement du coût de la farine, contournant ainsi les termes du décret exécutif du 13 avril 1996 fixant le prix du pain et de la farine. Du coup, le quintal est passé de 2 000 DA à 2 200 DA. Ce qui irrite les boulangers pâtissiers, c?est qu?ils ne seront plus livrés à domicile. «C?est que outre les augmentations qui nous sont imposées, nous sommes contraints d?aller nous-mêmes nous approvisionner auprès des minoteries, ce qui grève d?autant nos marges bénéficiaires», avait déclaré il y a une semaine le secrétaire national du comité national des boulangers pâtissiers, lors d?une assemblée générale qui a regroupé cette corporation. «Le prix du pain ne sera pas augmenté, car l?Etat dispose de réserves stratégiques lui permettant de faire face aux spéculations sur le blé et la farine», a répondu le ministre de l?Agriculture, ajoutant que «l?Etat n?est pas responsable de la hausse des prix de la farine et du blé sur les marchés mondiaux». La réponse du ministre de l?Agriculture est censée dissiper les inquiétudes des consommateurs qui appréhendent une énième augmentation, d?autant qu?il s?agit d?un produit de base. Mais ce n?est pas la première fois qu?une voix officielle vient apaiser les inquiétudes avant que des augmentations soient appliquées sur le terrain.