L'affaire n Quand rien ne va plus entre un entraîneur et son président et que les deux hommes décident de régler leurs comptes par presse interposée au lieu de le faire calmement dans un bureau lors d'une séance de travail ou autour d'un repas convivial, il n'y a plus rien à espérer. Surtout lorsque les critiques du président, comme c'est le cas avec Mohand Chérif Hannachi de la JS Kabylie deviennent ouvertes et acerbes ou bien que les déclarations de l'entraîneur, Jean-Christian Lang, sont pleines d'insinuations et d'intentions à peine voilées. Hier, sur les ondes de la Chaîne III, les deux hommes ont été invités par notre confrère Maâmar Djebbour pour s'expliquer sur cette relation tendue dont la JSK fait les frais, et cela a confirmé qu'il vaut mieux qu'ils divorcent à l'amiable au lieu de faire fausse route. Il faut dire que depuis le début de la saison, Hannachi ne s'est pas empêché de critiquer son entraîneur à chacune de ses sorties médiatiques, dont la dernière fut à l'issue de la rencontre contre le MC El-Eulma (victoire de la JSK 1 à 0) où le boss Kabyle fustigeait «l'absence d'un milieu de terrain et la mise à l'écart de Chérif Ouazzani, malgré les remarques faites par son adjoint Amrouche». En réponse, Lang a été moins frontal : «J'ai toujours respecté les hommes et je n'ai jamais critiqué quelqu'un ouvertement, mon éducation et celle de mes parents m'empêchent de le faire. Maintenant si on ne veut plus de moi, on n'a qu'à me le signifier directement. Voyez ce qui s'est passé entre la direction du Raja et son entraîneur, le Brésilien Mozer, ils se sont quittés à l'amiable et sans fracas.» Ses paroles n'ont apparemment pas plu à Hannachi qui rétorque : «On ne règle pas ce genre de situations dans la rue, de plus il (car il ne nomme pas Lang) fait exprès de se comporter ainsi car on connaît ses intentions (c'est-à-dire il veut partir).» Maintenant que la JSK a été défaite pour la quatrième fois, hier face au CR Belouizdad (0 à 1), le divorce devient inéluctable entre Lang et le club phare du Djurdjura dont le président est catégorique : «Je n'ai recruté que des grands joueurs, c'est lui qui ne sait pas comment les utiliser.» Reste à savoir quand interviendra la rupture, à quels frais pour la trésorerie de la JSK car on suppose que Lang a un contrat bien bétonné et qui lui succédera. Des interrogations qui tiendront encore en haleine les supporters des Canaris.