Le 2e Festival de la chanson et de la musique sétifiennes, ouvert jeudi dernier à Sétif, donne lieu à une belle compétition artistique entre troupes et chanteurs professionnels et groupes amateurs. Quelque 13 chanteuses et chanteurs, sur les 60 en compétition, se sont succédé jusqu'à dimanche soir sur la scène, interprétant de nouvelles compositions ou des morceaux connus du répertoire «staïfi», accompagnés du grand orchestre dirigé par Youcef Zahouani. Selon le commissaire du festival, Mohamed Zetili, également directeur de wilaya de la culture, l'objectif de la manifestation est de «sauvegarder la chanson sétifienne, née de l'intemporel sraoui, dont la renommée a dépassé les frontières du pays». Un genre, a-t-il ajouté, devenu une source d'inspiration incontournable pour de nombreux artistes de la région des Hauts Plateaux. La présence d'un nombre «très important» de concurrents en lice pour décrocher les prix du festival «témoigne de l'attachement des Algériens à leur riche patrimoine artistique», a également estimé M. Zetili, soulignant que cela ne peut qu'encourager le commissariat du festival à «persévérer dans la voie de la transmission, en Algérie et ailleurs, du message véhiculé par cette manifestation». L'artiste sétifien Samir Belkheir, plus connu sous le nom de Samir Staïfi, désigné président du jury du 2e festival, a estimé, pour sa part, que la manifestation «offre une belle opportunité aux interprètes de la chanson sétifienne de contribuer à redonner son lustre à ce genre musical qui s'est retrouvé durant deux décennies au creux de la vague».