Chaque participant devait compter dans son répertoire six oeuvres inédites de sa création personnelle, un préalable à toute participation dans le but d'encourager l'esprit de créativité. «Si la Kabylie m'était chantée», est le slogan choisi pour le Festival de la musique et de la chanson kabyles dans sa deuxième édition. Chant, musique, expositions, conférences-débats, atelier de formation et gala hors compétition sont au menu de la 2e édition du Festival de la musique et de la chanson kabyles qui se déroulera du 3 au 8 décembre prochain à la Maison de la culture durant toute cette première semaine de décembre. Institutionnalisé depuis sa première édition, à l'instar des autres festivals de la chanson et de la musique amazighes, que sont ceux du chaoui à Khenchela, du mozabite à Ghardaïa, et du targui à Tamanrasset, le Festival de la musique et de la chanson kabyles regroupe huit wilayas: Sétif, Jijel, Bordj Bou Arréridj, Bouira, Boumerdès, Alger, Tizi Ouzou et Béjaïa. Celles-ci concourront dans les catégories paroles, chant et musique. Béjaïa, wilaya d'accueil et organisatrice du festival, concourt avec deux spectacles alors que ses hôtes se produiront avec une seule participation. A Béjaïa, à l'instar des autres wilayas qui concourront dans le style kabyle, les deux candidats à la compétition ont été préalablement sélectionnés par un concours de présélection qui a vu la participation au total, de 20 troupes jouant dans des styles assez variés: musique moderne, chaâbi, folklore kabyle. Et chaque participant devait compter dans son répertoire six oeuvres inédites de sa création personnelle, un préalable à toute participation dans le but d'encourager l'esprit de créativité. La nouvelle touche de cette deuxième édition se caractérise par les hommages dédiés, chaque soirée, à un artiste ou chanteur kabyle, tel Allaoua Zerrouki, Nouara, Chérif Kheddam, entre autres. De nombreuses vedettes de la chanson kabyle ont confirmé leur participation à la deuxième édition du festival local de la musique et de la chanson kabyles, soit à titre d'invités d'honneur, soit en tant qu'animateurs de spectacles. Mohamed Allaoua est prévu à l'ouverture, le 3 décembre, et pour le gala de clôture, Nouara et Medjahed Hamid. Rabah Asma, les Abranis, Hassiba Amrouche, Abdelkader Bouhi, Hsinou Fadli, toutes ces vedettes de la chanson kabyle, interviendront en seconde partie du programme réservé chaque jour à la compétition qui verra l'entrée en lice de dix candidats amateurs ou semi-professionnels, préalablement sélectionnés pour ce festival, dont l'objectif vise à promouvoir l'esprit de créativité. «Le but est de faire découvrir et promouvoir des jeunes talents de la musique et de la chanson kabyles. Nous voulons réussir un véritable festival loin des journées folkloriques. Car un festival doit marquer les esprits de la société et laisser des traces par son impact», nous confie M.Benbaba qui espère drainer la grande foule. Des ateliers, l'autre nouvelle touche du festival, sont programmés dans l'écriture de la poésie, la musique et l'art dramatique. Ces ateliers seront animés par les membres des troupes participantes en présence de réalisateurs et de metteurs en scène afin d'essayer de faire monter le spectacle des thématiques présentées par les différentes chansons. L'autre nouvelle caractéristique du festival lui donne le cachet de festival itinérant. Celui-ci ne sera pas exclusivement domicilié à la Maison de la culture. Il aura à faire une translation dans les 19 daïras que compte la wilaya de Béjaïa pour la tenue de galas extra-muros. Les trois meilleures troupes ou chanteurs, qu'un jury composé de pédagogues et de professeurs de l'Institut national de musique d'Alger et de l'Institut régional de Batna, aura à sélectionner, seront primés à hauteur de 30, 20 et 10 millions de centimes respectivement. La première troupe participera d'office au Festival national de la musique et de la chanson amazighes qui aura lieu du 19 au 27 décembre prochain dans la capitale de l'Ahaggar, Tamanrasset.