Résumé de la 61e partie n Djeha place sa marmite dans l'étable d'un voisin. Il la casse, met quelques débris entre les cornes d'un bélier et le prend en dédommagement. Djeha pouvait se contenter de son bélier, mais il veut encore obtenir plus de sa fève. Il prend son bélier et se rend au palais du roi. Il y trouve de nombreuses domestiques. L'une d'elles lui plaît particulièrement. — Que fais-tu ici ? — Je viens demander un service. — Que veux-tu ? — Je dois me déplacer, mais je ne sais où laisser mon bélier. — Nous n'avons pas de place. Djeha fait semblant de s'indigner. — Comment, il n'y a pas de place dans le palais du roi ! Je vais me plaindre auprès de lui. Les esclaves prennent peur. — Bon, mets ton bélier à l'écurie ! Il va à l'écurie et attache son bélier. Mais dans la nuit, il revient et, en cachette, égorge le bélier. Il en prend le cœur, le foie et se rend dans les communs où dorment les domestiques. Il s'approche de la femme qui lui plaît, lui barbouille la bouche et le visage de sang, lui met le foie et le cœur dans son giron. Puis il retourne à l'étable, prend la dépouille du bélier et rentre chez lui. Le matin, de bonne heure, il retourne au palais. Il fait semblant de chercher son bélier, mais ne le trouve pas. — Où est mon bélier ! — Prends-le, là où tu l'as placé ! — Il a disparu ! On ne sait quoi dire. — Je l'ai confié à la garde des domestiques ! — Elles dorment encore. Il se met à crier. — Je veux les voir ! — Tais-toi, tu vas réveiller le roi ! — Eh bien, je me plaindrai à lui, il vous châtiera tous. — Bon, que veux-tu que nous fassions ? — Conduisez-moi auprès des domestiques ! — Mais elles dorment encore. — Je ne veux rien savoir ! Comme il s'est remis à crier, on l'emmène aux communs où dorment les domestiques. Djeha repère aussitôt la femme. — La voilà, c'est elle qui a égorgé mon bélier et l'a dévoré ! Elle est encore barbouillée de sang et elle a son cœur et son foie dans son giron. Je veux être dédommagé ! — Tais-toi, on te donnera un bélier. — Je veux mon bélier ou la femme qui l'a mangé ! Il crie si fort, qu'on lui remet la femme. (à suivre...)