Résumé de la 60e partie n Djeha fait cuire une grosse fève dans la marmite d'une voisine. Il la mange en cachette et réclame, en guise de dédommagement, la marmite... Il peut vendre la marmite et s'acheter de la nourriture. Mais Djeha se dit qu'il peut encore utiliser la marmite pour en avoir plus. Alors, il va chez un autre voisin. Celui-ci possède un beau troupeau de moutons. L'homme est justement dans son étable, au milieu de ses bêtes. — Bonjour voisin, dit Djeha. — Bonjour Djeha, quel vent t'amène ici ? Il connaît Djeha et ses astuces, aussi se méfie-t-il de lui. — Moi ? dit Djeha, je passais par là… Le voisin remarque la marmite que porte Djeha. — Que fais-tu avec cette marmite. — Justement, je voudrais te demander un service. L'homme le regarde, méfiant. — Je ne sais pas ce que tu veux me demander. Mais, je t'avertis, je n'ai pas d'argent à te donner ! Pas un sou ! Djeha sourit. — Je ne veux pas te demander de l'argent ! L'homme se détend. — Puisqu'il ne s'agit pas d'argent… — Tout ce que je te demande, c'est de me garder ma marmite ! — Je n'ai pas de place, chez moi ! — Je la mets ici, dans un coin, demain, je la récupérerai ! L'homme se gratte la tête. La requête de Djeha ne comporte, apparemment, aucune malice. Alors pourquoi lui refuser ce service ? — D'accord, mets-là dans un coin, loin des bêtes. — Je te remercie, dit Djeha. Il place la marmite dans un coin et s'en va. Dans la nuit, il s'introduit dans l'étable du voisin, casse sa marmite et en coince un morceau entre les cornes du plus beau bélier. Et il retourne chez lui. Le lendemain, il retourne chez le voisin. — Je viens récupérer ma marmite. — Prends-là, là où tu l'as placée ! Djeha fait semblant de chercher sa marmite, puis s'écrie. — Ma marmite est cassée ! Il montre le bélier du doigt. — C'est lui qui l'a cassée ! Il en a encore des débris, coincés entre les cornes. Je veux être dédommagé, sur le champ ! — Je te donne une marmite. — Non, je veux le bélier qui m'a cassé ma marmite ! Il insiste tant que l'homme, à bout de patience, lui dit. — Eh bien, prends-le et va-t-en ! (à suivre...)