Plus de 5 000 travailleurs immigrés sans-papiers, essentiellement africains, sont en grève dans 1 253 entreprises françaises, majoritairement dans le BTP, le gardiennage et la restauration, pour demander leur régularisation. Le mouvement a été lancé mi-octobre par des clandestins qui demandent une circulaire élargissant le champ des régularisations et dénoncent les différences de traitement de leurs dossiers selon les départements français. Depuis plusieurs jours, ils multiplient les actions pour réclamer l'obtention du titre de séjour qui permet notamment de bénéficier des droits sociaux. Une «nuit blanche des travailleuses au noir» devait rassembler hier soir au siège de la CGT à Montreuil (est de paris) quelque 200 femmes travaillant dans le secteur de l'aide à la personne. La France qui compte 5 millions d'immigrés, dont 200 000 à 400 000 clandestins, a toujours refusé les régularisations de masse. Depuis fin 2007, les préfectures sont autorisées à délivrer des autorisations de travail aux étrangers pour une liste très restreinte de 6 à 30 emplois en ce qui concerne les ressortissants non européens, dans le cadre de la politique d' «immigration choisie» voulue par le président Nicolas Sarkozy.