Impératif n Le président Abdelaziz exige la libération de tous les détenus politiques sahraouis et demande à ce que lumière soit faite sur le sort des 500 civils disparus et des 151 prisonniers de guerre sahraouis détenus par l'Etat marocain. Dans une lettre urgente adressée au secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki moon, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz a mis en garde contre la gravité des propos contenus dans le discours du roi Mohammed VI affirmant qu'il «comporte des menaces directes contre les citoyens sahraouis». «Il dénote d'un mépris flagrant de la légalité internationale en tentant de justifier des actes répressifs devant l'opinion publique internationale», ajoute-t-il. «Le roi du Maroc orchestre personnellement la répression inhumaine, les détentions, les enlèvements et violations graves des droits de l'Homme qui constituent un prolongement des politiques d'extermination, de spoliation des richesses naturelles sahraouies et de colonisation adoptées par les autorités marocaines depuis l'occupation du Sahara occidental le 31 octobre 1975», a encore souligné M. Abdelaziz. Pour le président sahraoui, également secrétaire général du Front Polisario, «le discours dénote d'un développement dangereux des politiques marocaines officielles vis-à-vis de la population sahraouie privée de ses droits naturels légitimes dans un territoire qui relève de la responsabilité directe des Nations unies». Il s'est dit étonné que «le souverain marocain qualifie de traîtres tous les Sahraouis attachés au droit à l'autodétermination et les défenseurs de la charte et des résolutions de l'ONU et du Droit international humanitaire». «En disant : ‘'ou le citoyen est Marocain ou il ne l'est pas... ou on est patriote ou on ne l'est pas'', le roi du Maroc se saisit de la volonté des Sahraouis et leur droit de choisir librement et souverainement. Il confisque même les lois internationales et les place dans la case de trahison», relève-t-il en s'interrogeant si le roi marocain ne voulait pas saisir la légalité internationale, la présenter devant la justice militaire et la condamner à la peine capitale». Pour Mohamed Abdelaziz, le discours du roi du Maroc «légitime les enlèvements, la détention, la torture et l'intimidation des citoyens sahraouis en portant contre eux de fausses accusations, notamment celle de la haute trahison, en leur faisant des procès fictifs devant les tribunaux militaires». Le président sahraoui a mis en garde contre «les conséquences des tentatives du roi du Maroc d'infliger aux Sahraouis les peines maximales pour leurs positions légitimes» en qualifiant les activistes et militants sahraouis de «hordes de hors-la-loi». «Il cherche en vain à justifier la répression et la tyrannie», a-t-il soutenu.