À l'occasion de l'installation de l'“Instance Equité et Réconciliation”, le roi du Maroc a gracié mercredi dernier 33 prisonniers, dont le journaliste Ali Lmrabet et 12 prisonniers politiques sahraouis. Le gouvernement sahraoui s'est félicité de la libération d'Ali Salem Tamek et des 11 autres “détenus politiques sahraouis”, en appelant à la libération de plus de 150 prisonniers de guerre sahraouis et plus de 500 disparus civils encore aux mains des autorités marocaines. Dans une déclaration faite à l'agence SPS, le ministre des Territoires occupés de la RASD (République sahraouie), Khalil Sidi M'Hamed, a rappelé que ces hommes ont été jugés “au cours de procès iniques intentés par des tribunaux de l'administration coloniale marocaine”. Ce responsable a aussi appelé à “la levée de l'état de siège imposé depuis 1975 au territoire sahraoui sous occupation marocaine”. Le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a adressé, jeudi, un message de félicitations aux 12 détenus libérés. “Votre libération aujourd'hui est loin d'être une amnistie, ni une charité, encore moins un cadeau de qui que ce soit”, a-t-il noté, précisant que cette “victoire conforte notre peuple, mais également les défenseurs de la liberté et de la paix, dans leurs actions pour la libération de tous les détenus politiques, les prisonniers de guerre et pour faire la lumière sur le sort des disparus sahraouis”. H. A.