Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, a appelé le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Mme Navy Pillay, à faire pression sur le Maroc pour la libération des activistes sahraouis arrêtés au Maroc et à assurer la sécurité des citoyens sahraouis. Dans une lettre adressée au Haut-Commissaire des droits de l'homme de l'ONU après l'arrestation, il y a une semaine, d'un groupe d'activistes sahraouis par les autorités marocaines et face à la politique de répression marocaine qui se poursuit contre les citoyens sahraouis, Mohamed Abdelaziz a demandé des garanties internationales suffisantes pour déterminer les circonstances d'enlèvement et de détention de ces derniers. Il a en outre appelé le HCDH à « œuvrer à assurer la sécurité des citoyens sahraouis et à garantir leurs droits d'expression et de circulation à travers un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental ». Le secrétaire général du Front Polisario a par ailleurs demandé au HCDH d'« œuvrer à l'arrêt de toute forme de répression des libertés à l'encontre du peuple sahraoui » et de « lever le blocus militaire et médiatique imposé au Sahara occidental » en attendant « la fin de la mission onusienne de décolonisation dans ce territoire et son ouverture aux médias et aux observateurs internationaux ». M. Abdelaziz a rappelé que « le seul tort de ces activistes est de défendre ouvertement un droit international sacré, à savoir le droit des peuples à l'autodétermination », ajoutant que ce droit est celui-là même que défend l'ONU qui a dépêché sa mission pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Le président sahraoui a enfin appelé à entreprendre les démarches nécessaires pour la libération de tous les détenus politiques sahraouis et afin de connaître le sort de plus de 500 disparus civils et de 151 prisonniers de guerre au Maroc.