Fin octobre, le fils du chef de la tribu kurde des Zangana, âgé de 14 ans, a été enlevé par des hommes armés sur le chemin de l'école à Kirkouk, dans le nord de l'Irak, où les rapts d'enfants sont devenus une industrie florissante. Après 11 jours de captivité et le versement d'une rançon de 40 000 dollars, son fils a été libéré. «Depuis septembre, les rapts d'enfants se sont accrus. Nous connaissons au moins dix cas, mais en réalité il y en a bien plus», affirme un chef de la police régionale. Deux enfants ont été libérés par les forces de sécurité, un enfant a été relâché après paiement d'une rançon, quatre autres sont toujours séquestrés, dont deux filles, il s'agit d'un sunnite de 12 ans enlevé le 23 octobre, un Kurde de 16 ans kidnappé le 27 octobre et deux Turcomanes de 13 et 14 ans enlevées les 29 octobre et 1er novembre, selon la police. En général issus de familles aisées, ils ont tous disparu sur le chemin de l'école. La semaine dernière, la police avait annoncé la libération de deux écoliers turcomans de 14 ans, enlevés le 20 octobre alors qu'un chauffeur les conduisait dans une école turque du centre-ville. Le chef de la police assure que «les ravisseurs n'agissent pas pour des motivations politiques mais pour des rançons», dans une ville où les tensions sont vives.