Résumé de 81e partie n Gabriel Marcel réussit à communiquer avec une entité qui se dit être le lieutenant Reinach. Mais les informations données sont décevantes. Les séances continuent. Un soir, Mme Reinach souffrante, son père la remplace. Dès le début, l'entité se manifeste par un nom, déchiffré sur la planchette : «Clio». Les participants se regardent. — Clio ? — Que vient faire ici le nom de cette muse de la mythologie ? On regarde le père de Mme Reinach. — Peut-être que ce nom vous dit quelque chose ? — Non, il ne me dit rien. A la séance suivante, Mme Reinach revient. — Comment s'est déroulée la séance précédente ? Adolphe s'est-il manifesté ? — Il s'est manifesté, dit Marcel. — A-t-il dit quelque chose ? — Oui, il a dit un nom… La jeune femme s'agite. — Un nom ? Lequel ? — Il a dit : Clio… La jeune femme tressaille. Marcel le remarque. — Ce nom vous dit quelque chose ? — Oh, oui ! Il a voulu parler de moi… — Expliquez-nous ! Elle a un léger tremblement de la main. — Je le comprends parfaitement. Lorsqu'il y a quelques années, je visitais le musée des Thermes à Rome, avec lui et avec mon frère, tous deux tombèrent en arrêt devant une statue de Clio et s'émerveillèrent de la ressemblance qu'ils constataient entre cette statue et moi-même… Marcel lui demande aussitôt. — Ce fait n'est pas connu de votre père ? — Non… — Peut-être que votre mari vous appelait Clio… — Non… — Votre frère, alors… — Non, personne ne m'a jamais appelé de ce nom ! Gabriel Marcel réfléchit à ce fait extraordinaire. Comme le père ignorait tout de l'événement, on ne peut pas dire qu'il l'a transmis, par télépathie, aux assistants, notamment à ceux qui manipulaient la planchette. Mme Reinach, elle, est émue. — Monsieur Marcel, n'est-ce pas là, la preuve que l'entité est bien l'esprit de mon défunt mari ? — Je le pense, madame. La jeune femme ne peut s'empêcher de pleurer. (à suivre...)