Résumé de 82e partie n La femme du lieutenant Reinach croit détenir la preuve que l'entité qui communique avec Gabriel Marcel est bien son mari. «Ce petit fait, écrit Gabriel Marcel, n'a jamais cessé de me paraître très important, car toute idée de coïncidence fortuite étant exclue, nous touchions là, me semble-t-il, la preuve d'une communication non explicable dans le registre de l'expérience courante. On pouvait, bien entendu, faire intervenir l'idée d'une lecture de pensée de vivant à vivant puisque ce souvenir relatif à la statue de Clio, ‘'appartenait'', si l'on peut s'exprimer ainsi, à Mme Reinach, et que, par conséquent, ni moi ni Mme Davids – qui mettait souvent la main sur la planchette avec moi – n'avions pu ‘'pêcher'' ce souvenir de la jeune femme. Il faut bien reconnaître cependant que ce processus de ‘'pêche'' est déjà par lui-même très difficile à concevoir et on ne saurait trop se méfier d'une imagination qui se représente les souvenirs comme de petits poissons dans dans un étang et la pensée comme un crochet qui les saisit.» Maintenant que Mme Reinach croit détenir la preuve que l'entité est bien son mari, elle veut multiplier les séances. Elle lui pose de nombreuses questions. — Me reconnais-tu ? — Oui. Le cœur de la jeune femme bat très fort. — Tu nous as manqué… La planchette est actionnée par Marcel et Mme Davids. — A moi aussi… — Te souviens-tu des enfants ? — Oui… — Et de leurs prénoms ? — C'est lointain… Elle lui rappelle le souvenir du séjour en Italie. — Tu te rappelles ce séjour en Italie ? — Oui… Mais c'est lointain… — Et de cette statue de Clio ? — Oui, je m'en souviens. — Alors, c'est pourquoi tu as dit Clio ? — Oui… Elle s'arrête, émue. — Tu as dit que je ressemblais à la statue de Clio. Tu t'en souviens ? — Oui. Elle a un sanglot. — Tu es mort ! — Oui… — Tu es mort au cours d'un combat… — Non… Mme Reinach est surprise par la réponse. Elle veut poser d'autres questions mais l'entité ne répond plus. La séance s'arrête. (à suivre...)