La chambre funéraire est assez étroite puisqu'elle ne mesure que 2,20 m de long sur 1,59 m de large. Tout au long des grands côtés sont disposées des banquettes qui devaient servir de support à une couverture en bois pour cacher le corps, un peu comme les dalles funéraires qui recouvrent les fosses des tombes actuelles. Cependant, des auteurs ont pensé que le rite funéraire pratiqué au Medracen est l'incinération,et ce à cause de l'absence sur les lieux de restes humains. Mais rien ne prouve que ce rite ait été pratiqué au Medracen puisqu'il n'y a dans tout le mausolée aucune trace d'incinération ni d'urne funéraire ayant pu contenir des cendres. Sur la foi de la datation de certains éléments, on fait remonter le Medracen à la seconde moitié du IVe siècle ou au début du IIIe siècle avant J.-C. Si la forme en tumulus du mausolée appartient à la tradition architecturale berbère (la bazina), les éléments de décoration, eux, dénotent des influences étrangères, notamment grecques pour les colonnes et égyptiennes pour la corniche. Le colonel Brunon, qui a procédé au XIXe siècle aux fouilles du Medracen, et qui a parlé à ce propos d'incinération, pense que le monument a servi à recevoir les cendres d'un proche du roi qui l'a fait construire.Cependant, on ignore tout de ce roi, ainsi que de l'époque exacte pendant laquelle il a vécu : aucune source antique ne le cite.