Par la porte, ou ce qu'il en reste, on pénètre dans la chambre funéraire : une chambre assez étroite puisqu'elle ne mesure que 2,20 m de long sur 1,59 m de large. Tout le long des grands côtés sont disposées des banquettes, de 0,30 m de haut sur 0,20 m de large. Elles devaient servir de support à une couverture en bois pour cacher le corps, un peu comme les dalles funéraires qui recouvrent les fosses des tombes actuelles. Cependant, des auteurs ont pensé que le rite funéraire pratiqué au Médracen est l'incinération, à cause de l'absence, sur les lieux, de squelettes humains, mais aussi en raison de l'utilisation de ce rite dans l'est du Maghreb, un rite emprunté aux Grecs et aux Carthaginois. Mais rien ne prouve que ce rite ait été pratiqué au Médracen puisqu'il n'y a, dans tout le mausolée, aucune trace d'incinération ni d'urne funéraire ayant pu contenir des cendres. Sur les sites protohistoriques où l'incinération – au demeurant rare au Maghreb – a été pratiquée, on a retrouvé des os calcinés ou alors, après la combustion, des fragments osseux dans des urnes. Il est vrai que le Médracen a été violé et, sans doute, depuis l'antiquité, et que les objets, qui s'y trouvaient, telles les urnes, ont été subtilisés.