Réactions n Le silence observé par la Fifa face aux nombreux dépassements et autres agressions dont ont fait l'objet les joueurs de l'équipe nationale et leurs supporters au Caire avant et après le match de samedi dernier, continue d'être condamné et dénoncé à travers le monde. Ainsi, le grand quotidien américain New York Times, qui n'écrit pas sur n'importe quel sujet, s'est intéressé à cette affaire. Dans son édition d'hier, lundi, il est revenu sur la rencontre de samedi dernier à travers un article dont l'auteur n'y est pas allé par 36 chemins pour condamner les incidents savamment provoqués par les Egyptiens. Ce qui s'est produit au Caire «nous fait craindre pour la loi et l'ordre dans le sport. Les répercussions se font encore sentir après que les joueurs algériens eurent été violemment intimidés jeudi par des jets de pierres de supporters égyptiens à leur arrivée au Caire», a-t-il écrit selon le quotidien électronique Tout sur l'Algérie. Pour le New York Times, «les officiels égyptiens ont aggravé la situation en affirmant que les joueurs algériens avaient monté ces incidents de toutes pièces, en cassant eux-mêmes les vitres du bus». Et de reprendre le commentaire du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua : «Nous avons joué dans des conditions de guerre. Il était difficile de bien jouer, mais nous gagnerons au Soudan car l'atmosphère y sera plus calme.» Le quotidien américain s'est également interrogé sur l'insistance de la Fifa à faire jouer un autre match «alors qu'il est devenu le prétexte à des actions qui mettent en péril la vie, la liberté et l'ordre, pas seulement au Caire, mais aussi en Algérie, où des résidences de travailleurs égyptiens ont été saccagées et à Marseille où des jeunes Algériens ont envahi les rues». «Il est difficile de savoir comment on peut organiser une compétition juste dans un tel contexte», a-t-il ajouté. Pour sa part, l'ancien champion du monde avec l'équipe de France, Emmanuel Petit, s'est dit surpris par l'attitude de la Fifa qui n'a pas jugé utile de sanctionner les Egyptiens après tout ce qui s'est passé au Caire. «Je ne comprends par les deux poids, deux mesures de la Fifa. On suspend Maradona deux mois pour des insultes proférées en marge du match Argentine -Uruguay, et on ferme les yeux sur les incidents graves qui sont survenus au Caire», a-t-il déclaré lors de l'émission sportive Stade 2 diffusée par la chaîne publique France 2. Et l'ancien joueur du club anglais d'Arsenal d'inviter l'instance dirigeante du football international à réagir pour que de tels incidents ne se reproduisent plus.