Par ailleurs, de nombreux mythes entourent l'origine ou les appellations de certaines plantes. C'est le cas du narcisse, une plante de la famille des amaryllidacées, aux belles fleurs blanches ou jaunes (jonquille). Dans la mythologie, Narcisse est un beau jeune homme : fils du dieu-fleuve Céphise et de la nymphe Liriopé, il est destiné à vivre longtemps, mais à condition qu'il ne voie jamais son visage. Devenu adulte, la nymphe Echo s'éprend de lui, mais il la repousse. Il erre dans la forêt et, ayant soif, il se penche pour boire à une source, c'est alors qu'il aperçoit son reflet : sa beauté le charme et il se laisse mourir de langueur, au bord de l'eau. La fleur qui pousse alors prend son nom. Dans une autre version, Narcisse avait une sœur jumelle, c'est sa mort qui le plonge dans la langueur. L'un des mythes botaniques européens le plus connu est le mythe de l'«agneau végétal», courant au Moyen Age et qui s'est perpétué jusqu'au XVIIe siècle et que l'on retrouve sur la couverture de Paradisi in sole, célèbre manuel de jardinage de John Parkinson. L'«agneau végétal», selon la croyance, poussait en Tartarie : les graines font pousser un fruit qui ressemble au melon et qui pend, par son pédoncule, à environ 70 cm du sol. A sa maturité, le fruit se fend en deux, et apparaît une créature à toison, qui ressemble à un agneau. La bête tourne, lentement, autour de sa tige, se nourrissant de l'herbe qui y pousse. Dès que l'herbe s'épuise, l'agneau meurt ! Même les meilleurs auteurs apportaient leur crédit à ces mythes !