Les médecins grecs connaissaient le narcisse pour ses effets sédatifs et confectionnaient des potions pour lutter contre la douleur, ils en tiraient aussi des huiles et fabriquaient des baumes utilisés en frictions dans les affections rhumatismales. Dioscoride, qui est l'un des premiers médecins grecs à avoir cité le narcisse, a aussi mentionné ses propriétés vomitives. Les musulmans connaissaient le narcisse, appelé de son nom grec, Narjes, en arabe et Narjis, en persan. A la suite des médecins grecs, notamment Galien et Discoride, les médecins musulmans utilisaient la fleur de narcisse pour soigner les troubles digestifs, notamment les diarrhées, l'asthme, les troubles nerveux et comme vomitif léger. Al Bas'îr préconisait cette fleur, en inhalation, pour soigner les migraines issues des troubles de la pituite et de la bile. Ibn Sinâ l'employait, additionnée de miel, pour soigner la pelade. Utiliser les fleurs en infusion à raison d'une cuiller à café d'eau bouillante. Laisser infuser et prendre par cuillerées à soupe au cours de la journée. Aujourd'hui, on emploie, en phytothérapie, les fleurs du narcisse auxquelles on reconnaît des propriétés antispasmodiques (contre les spasmes), vomitifs doux et antidiarrhéiques. On l'indique dans les cas d'asthme, de coqueluche, de toux convulsives, de convulsions, de troubles nerveux et de diarrhées. Le mode d'administration le plus commun est l'infusion, à raison d'une cuillère à café de fleur séchée pour une tasse d'eau bouillante. On emploie aussi de la poudre de fleurs à raison de 1 à 2 g dans un liquide.