Le groupe égyptien Orascom Télécom Holding (OTH) a annoncé, hier, mardi, dans un communiqué publié sur son site Internet, avoir été informé que sa filiale algérienne Orascom Télécom Algérie (OTA) a reçu de la Direction des grandes entreprises (DGE) relevant de la Direction générale des impôts (DGI), une notification de redressement fiscal de l'ordre de 596,6 millions de dollars au titre des exercices 2005, 2006 et 2007. Le redressement fiscal décidé par la DGI repose, selon le communiqué d'OTH, sur «l'infondée et inacceptable allégation qu'OTA n'a pas présenté les bons bilans lors des exercices 2005, 2006 et 2007». OTH souligne, au passage, que ces bilans ont été pourtant approuvés par les auditeurs nationaux et internationaux d'OTA. Plus explicite, le groupe dirigé par Naguib Sawiris relève que la DGE rejette les méthodes qui ont été utilisées par OTA dans l'élaboration de ses bilans. Pour OTH et sa filiale OTA, ce redressement est infondé. Ils contestent «dans le fond et dans la forme» la décision de la DGE «qui est en violation des lois algériennes en matière d'investissement de l'accord du 5 août 2001 relatif à l'exemption d'impôts et les protections garanties aux investisseurs, signé par OTH avec le gouvernement algérien, ainsi que du traité de promotion et protection des investissements signé entre l'Algérie et l'Egypte». OTH annonce enfin qu'OTA va faire appel de cette décision dans le respect de la réglementation en vigueur, non sans reconnaître que le redressement fiscal décidé par la DGE est de nature à réduire considérablement les dividendes d'OTA à partir de 2010.