Dénonciation n Les intervenants ont plaidé pour le démantèlement du «mur de la honte». La 35e conférence de coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco) qui a ouvert ses portes, hier soir, à Barcelone, réaffirme le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Dans son intervention d'ouverture, le président de la conférence, Pierre Galand, a salué la présence des nombreuses délégations venues de plus de 36 pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'Europe, dont certains pour la première fois. «Ce record absolu de participants traduit la volonté des peuples de ces pays à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte pour la liberté et l'indépendance», a-t-il affirmé, ajoutant que la question sahraouie est «toujours d'actua-lité». M. Galand, qui a rendu hommage à la résistance exemplaire du peuple sahraoui sous la conduite du Front Polisario, a plaidé pour le démantèlement du «mur de la honte» qui divise le Sahara occidental de son peuple. «On a fêté avec faste la chute du mur de Berlin, alors que persiste encore au Sahara occidental un autre mur soutenu par l'Europe, qu'il faut impérativement détruire», a-t-il affirmé. M. Galand a relevé, en outre, la dimension internationale prise par l'Eucoco ces dernières années et qui lui a conféré un caractère mondial qui ne cesse de se renforcer. L'Eucoco, le rendez-vous annuel de solidarité avec le peuple sahraoui le plus important qui se tient au niveau international, a réuni des délégations gouvernementales, des représentants de partis politiques, des comités et associations nationales de différents pays d'Europe, d'Afrique, d'Amérique, ainsi que des institutions, des ONG, des syndicats et différentes organisations sociales, de jeunes et de femmes soutenant la juste cause du peuple sahraoui. L'Algérie est présente à cette rencontre avec une délégation composée de parlementaires et de plusieurs représentants de la société civile. De nombreux intervenants ont rendu un hommage particulier à la solidarité et au soutien indéfectible de l'Algérie au peuple sahraoui. Tout en rappelant le renforcement, chaque année, de la solidarité internationale avec les Sahraouis, M. Galand a souligné que le «Sahara occidental doit bénéficier d'une juste décolonisation, d'autant qu'il s'agit de la dernière colonie en Afrique», ajoutant que «c'est en respectant la légalité internationale que l'on sauvegardera le droit international». De nombreux autres intervenants, comme le président du Parlement sahraoui, Mahfoudh Ali Beiba, ont dénoncé, par ailleurs, la dernière vague de répressions déclenchées par le Maroc contre la population civile sahraouie dans les territoires occupés, particulièrement contre les militants sahraouis des droits de l'homme. Les participants doivent dresser, comme il est de tradition, le bilan du travail réalisé depuis la dernière conférence de l'Eucoco, tenue à Valence (Espagne) en 2008, et définir les objectifs et la stratégie pour que les droits de justice et de liberté trouvent enfin leur voie et que le peuple sahraoui puisse enfin décider librement de son destin.