Le conseil national du Syndicat autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest, agréé), réuni hier à Alger, a décidé, «à l'unanimité», la poursuite pendant une semaine, de la grève des enseignants observée à l'échelle nationale. «La poursuite de la grève a été décidée car les enseignants veulent avoir plus de clarifications concernant notamment les points relatifs au calcul des indemnités à effet rétroactif et aux régimes indemnitaires», a indiqué le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane. Il a expliqué que les enseignants «voudraient savoir si le calcul sera fait sur la base des anciens salaires ou après leur augmentation et quand ils toucheront ces indemnités». Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a appelé, hier, les syndicats du secteur en grève, à la reprise des cours «dès aujourd'hui dimanche» et au rattrapage, «dans les meilleurs délais», de tous les cours non dispensés. «Alors que les pouvoirs publics ont accueilli favorablement les doléances des différents syndicats, il apparaît que le débrayage se poursuit et il va à contre-courant des intérêts des enseignants eux-mêmes», a-t-il relevé. Benbouzid a également interpellé chaque enseignant pour qu'il évalue, «en son âme et conscience», la mesure et la portée des «réponses positives» apportées par le ministère, en accord avec le gouvernement pour une «prise en charge effective» des préoccupations des enseignants, estimant que ce sont de «réelles avancées que chacun de nous doit mesurer». Le ministre a ainsi rappelé les dernières rencontres tenues sous sa présidence le 16 novembre avec successivement, le Cnapest, le Snapest, l'Unpef et la Snte, lors desquelles a été «clairement exprimée» la volonté du ministère de mettre en œuvre «le plus rapidement possible», ces réponses positives. Le gouvernement avait annoncé dimanche dernier que les décrets exécutifs, portant régime indemnitaire des différents corps de fonctionnaires, auront un effet rétroactif pécuniaire à partir du 1er janvier 2008, quelle que soit la date de leur adoption et de leur promulgation au Journal officiel. Par conséquent, l'instruction n°3 du 30 septembre 2008 relative aux modalités de révision des régimes indemnitaires des fonctionnaires et agents contractuels a été amendée pour tenir compte de la rétroactivité sus-évoquée.