Etude n Ce qui entrave l'accès et/ou le maintien à l'école est que le handicap mental léger est celui qui se prête le plus à controverse. Le bilan de l'étude et analyse des différents dispositifs d'intégration scolaire pour les enfants porteurs de handicaps au Centre psychopédagogique de Bouzeguène (Tizi Ouzou), soutenu par Handicap International et dont nous avons reçu une copie, conclut que «l'intégration scolaire n'est toujours pas une réalité». Selon le document «la scolarisation des enfants en situation de handicap mental en Algérie reste aujourd'hui l'exception. Ainsi leur éducation est essentiellement prise en charge par le secteur spécialisé qui ne peut aujourd'hui satisfaire les besoins de cette population. De plus, même si personne n'est en mesure de donner aujourd'hui un nombre même approché, beaucoup d'enfants handicapés sont encore aujourd'hui à l'écart de tout dispositif de prise en charge, même éloigné de toute considération scolaire». Ce qui entrave l'accès et ou le maintien à l'école selon la même source, est que le handicap mental léger est celui qui se prête le plus à controverse «leur repérage s'effectue essentiellement dans le cadre scolaire. Ils se voient ainsi orientés vers le secteur spécialisé sans que pour autant un diagnostic du handicap soit établi. Cette démarche de désignation relève malheureusement d'une construction sociale scolaire, élaborée non pas par les instances ayant compétences dans ce domaine». La plupart des enseignants méconnaissent totalement selon le même document, le problème de l'intégration des enfants handicapés à l'école et pensent que l'éducation d'un enfant inadapté mental ne relève que de l'éducation spécialisée. En outre, la formation des enseignants ne répond pas aux besoins des enfants en difficulté mentale et n'évoque pas la prise en charge des enfants en situation de handicap à l'école. «L'école ne prévoit aucun dispositif d'aide aux enseignants accueillant un enfant différent : nos établissements scolaires primaires continuent toujours d'exclure des enfants en bas âge et sans que pour autant le diagnostic du handicap mental soit défini». La situation socio-familiale constitue aussi une importante influence sur l'émergence du handicap surtout léger. Il se trouve, selon le même document, que la majorité des enfants handicapés est issue de familles défavorisées et le niveau d'instruction des parents est souvent très bas.