S'il y a un facteur commun aux trois secteurs de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Santé, en plus de la machine de réforme, ce sont bien les mouvements de protestation déclenchés cycliquement par les employés ces dernières années. Les revendications sont les mêmes : des salaires décents, des moyens et des conditions de travail en mesure d'atteindre les objectifs assignés et une participation efficiente à la mise en œuvre des réformes. Le début de l'exercice 2009-2010 n'a pas échappé à la règle. Des grèves de longue durée ont été observées dans ces secteurs névralgiques et d'autres protestations de grande envergure sont déjà annoncées, pour l'avenir, par les fonctionnaires (enseignants, médecins et professeurs d'université). Cependant, une bonne nouvelle a été reçue par les parents d'élèves et les étudiants : les syndicats de l'éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, qui ont paralysé les établissements scolaires et universitaires ces trois dernières semaines, ont décidé de reprendre le travail dimanche prochain. Ils se félicitent d'avoir «arraché leurs droits les plus légitimes». Mais cela signifie-t-il la fin du marasme dans ces secteurs ? La question mérite bien d'être posée car on s'est habitué au feuilleton : grèves, manifestations, répression des syndicalistes, appel des responsables au dialogue, fin de grève et… puis, au bout de quelques jours, le débrayage revient de nouveau, les enseignants s'estimant «trahis» par la tutelle.