Résumé de la 2e partie n Avec le krach de 1929, les braquages des gangs sont fréquents. Dillinger va se distinguer par son audace... Le 17 juillet, avec deux complices, il se présente à visage découvert dans la banque de Dalesville, Indiana, le canotier sur le côté à la manière de Maurice Chevalier. Il sort son revolver et annonce à la caissière, avec un sourire enjôleur : — Salut beauté, c'est un hold-up ! Puis, tel un acrobate, il bondit par-dessus le comptoir comme dans les meilleurs films d'action et vide les coffres, tandis que ses complices tiennent les employés et les clients en respect... Le témoignage de la caissière permet de l'identifier et Matt Leach, le chef de la police de l'Indiana, fait placarder des avis de recherche un peu partout. Il communique également sa photo aux journaux, lesquels la diffusent largement. Pensant qu'il risque de s'y rendre, il fait surveiller en vain la maison de son père à Mooresville et celle de sa sœur à Maywood. Mart Leach apprend alors qu'il logerait, en compagnie d'une certaine Mary Longmaker, à Dayton, dans l'Ohio. S'agissant d'un autre État, il ne peut que transmettre le dossier à la police de l'Ohio, laquelle se rend au 324 West Avenue. Mais la jeune femme est seule et même les jours suivants il n'y a pas trace de Dillinger. Le renseignement était bon mais l'intéressé est à ce moment à Michigan City où il s'emploie à faire évader ses amis détenus : Pierpont, Jenkins, Van Meter et quelques autres. Il leur fait parvenir tout un arsenal par l'intermédiaire de gardiens soudoyés, et une fois l'opération réussie il rentre à Dayton... Il est en compagnie de Mary Longmaker lorsqu'on sonne à la porte. La jeune femme ouvre et se trouve en présence de deux hommes en civil, mitraillette à la main : — Police ! Pas de résistance ! Mary, qui n'est pas au courant des activités criminelles de son amant, s'évanouit. Celui-ci tente de crâner : — Vous n'êtes pas en uniforme. Qu'est-ce qui me dit que vous êtes de vrais policiers ? La réponse est sans réplique — Pas de bêtises, Dillinger ! Nous savons qui tu es. Suis-nous ou on tire. John Dillinger est donc arrêté. Il avait été libéré sur parole le 10 mai 1933, puis repris le 22 septembre : sa cavale n'a duré qu'un peu plus de quatre mois, mais le nombre d'agressions qu'il a commises durant ce temps est proprement incroyable ! Et il a également préparé l'évasion de ses amis. Elle a lieu eu quatre jours après son arrestation. Ce fut une opération mouvementée, avec fusillade et prise d'otages et qui coûta la vie à Jenkins. Les six autres s'en sortent. Lorsqu'ils apprennent le sort de leur bienfaiteur, ils n'ont qu'une idée en tête : le délivrer à son tour. Ils savent qu'il a été interné dans la petite prison de Lima, dans l'Ohio. C'est un établissement tranquille dirigé par le shérif Sarber, lequel y habite avec sa famille. Depuis qu'il y a été amené, John Dillinger a d'ailleurs fini par sympathiser avec ce dernier. Une fois encore, il a fait son numéro de charme et ils sont devenus les meilleurs amis du monde. Les six évadés arrivent à Lima deux jours plus tard à bord de deux voitures. Trois d'entre eux restent à l'intérieur, les trois autres, Pierpont, Clarke et Makley, font irruption dans le bureau — Nous sommes de la police de Michigan City. On veut voir Dillinger. Le shérif Sarber se méfie. — Vous pouvez me montrer vos pièces d'identité ? Il a le malheur de faire un geste vers le tiroir de son bureau. Pierpont tire et l'homme s'écroule mortellement blessé. Makley hurle : — Les clés des cellules en vitesse ! (à suivre...)