Affaire n C'est demain que la FIFA devrait se prononcer sur la suite qu'elle donnera au dossier du match Egypte – Algérie au Caire et les sanctions qui devraient être prises à l'encontre de la Fédération égyptienne. De source bien proche de ce dossier, la Fédération égyptienne de football (FEF) et son président Samir Zaher risquent gros suite à l'agression dont a fait l'objet la délégation de l'équipe nationale algérienne lors de son transfert, le 12 novembre, de l'aéroport à l'hôtel Iberotel où elle devait prendre ses quartiers. Ce jour-là, non seulement quatre membres, dont trois joueurs (Halliche, Lemmouchia et Saïfi), ont été touchés dans leur intégrité physique, mais l'outrecuidance des Egyptiens a été jusqu'à accuser le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua et les joueurs de notre sélection d'avoir fomenté ce coup pour simplement reporter le match du 14 novembre au Cairo Stadium. Or, des officiels de la FIFA, présents, ainsi que des journalistes dont un reporter de la Chaîne Canal+ ont tous témoigné de cette agression et de l'ampleur des dégâts sur le moral des joueurs et les retombées dramatiques qui s'ensuivirent (chasse à l'algérien au Caire, réponse de la rue algérienne contre les biens et les intérêts égyptiens en Algérie). Pour la FIFA, qui a entamé déjà une procédure disciplinaire contre la partie égyptienne, la qualification de l'Algérie au prochain rendez-vous en Afrique du Sud est amplement méritée, en témoigne le courrier de félicitations adressé par son président, le Suisse Joseph Sepp Blatter, à son homologue Algérien. Reste maintenant les sanctions qui devront tomber demain suite à l'examen de ce dossier par la commission de discipline de la FIFA et qui, selon certaines indiscrétions, seront sans équivoques et lourdes de conséquence. Ainsi, la FEF risque une grosse amende de 300 000 dollars et la suspension de son président, Samir Zaher, de toute activité pour une année. Sur le plan sportif, la sélection égyptienne risque de jouer toutes ses rencontres des éliminatoires de la CAN 2012 à huis clos, ce qui confirmera une fois pour toute que l'équipe d'Algérie a été bel et bien agressée et que cet acte ne restera pas impuni. Et là, on verra comment la partie égyptienne réagira, elle qui n'a pas cessé de gesticuler et d'accuser les Algériens de tous les maux. La Fédération égyptienne a été jusqu'à déposer un dossier de plainte pour contrecarrer son adversaire, lui faisant porter le chapeau de son élimination à Khartoum. A ce propos, la FIFA a pris en compte le rapport émanant de la Fédération Soudanaise de football qui a souligné que la rencontre d'appui entre l'Algérie et l'Egypte s'est déroulée dans des conditions normales et sans le moindre incident. Même son de cloche chez les officiels dépêchés par la FIFA qui se sont félicités du bon déroulement de cette chaude empoignade, surtout que les deux galeries ont été soigneusement séparées dans le stade d'El-Merrikh. Quant aux incidents qui ont eu lieu en dehors du stade ou au niveau de l'aéroport, ils ne relèvent pas de la responsabilité de la FIFA, surtout qu'il s'agissait beaucoup plus de quelques escarmouches vite estompées par les forces de l'ordre Soudanaises que de graves attaques contre la délégation égyptienne. Cette dernière a voulu faire croire à l'opinion que son équipe a été déstabilisée et violentée par les supporters algériens. Une version dont personne n'y a cru, sauf les égyptiens. D'ailleurs, Samir Zaher est revenu bredouille de son voyage à Zurich la semaine dernière car le dossier en béton qu'il voulait défendre s'est transformé en dossier en carton. Ce qui ne lui éviterait pas une fessée certaine.