Résumé de la 10e partie n Un ogre donne à une jeune fille des braises. En échange, il lui coupe le petit doigt d'un pied. En suivant les traces de sang, il a repéré sa maison. Le lendemain, les sept frères se lèvent de bonne heure. Leur sœur leur préparait les provisions qu'ils emmènent chaque jour. Avant de partir, ils lui disent, comme d'habitude. — n'ouvre à personne ! ne sors pas de la maison. Elle se rappelle son aventure de la veille et elle rougit. — je n'ouvrirai à personne ! Elle vaque à ses occupations. Elle fait le ménage, la lessive et se met à préparer le dîner de ses frères. Cette-fois-ci, elle a du feu, elle n'a pas besoin d'aller quémander des braises. Au milieu de la matinée, alors que ses frères sont partis depuis un moment, elle entend frapper à la porte. Elle s'approche, le cœur battant, et, sans ouvrir, demande. — Qui est là ? — C'est moi, dit une voix caverneuse. Elle a reconnu la voix de celui qui, la veille, lui a donné des braises puis lui a coupé un doigt du pied. Elle ignore que c'est en suivant les traces de sang qu'il a retrouvé sa maison. la voix caverneuse se fait de nouveau entendre. — ouvre ! La jeune fille, effrayée, recule. — ouvre, ouvre ! Elle trouve la force de dire : — Je n'ouvre pas aux inconnus. L'ogre s'emporte — comment peux-tu dire que je suis un inconnu, alors que je t'ai donné des braises, hier ? Sans moi, tes frères n'auraient pas dîné ! — Je t'ai payé par mon doigt du pied, dit la jeune fille, je ne te dois rien ! — bien sûr que tu m'es redevable ! Ouvre-moi ! — Va-t-en ! Il ne s'en va pas : il n'arrête pas de frapper à la porte, tantôt la menaçant, tantôt l'abreuvant d'insanités. — Je voudrais t'épouser, tu vivras avec moi, je te nourrirai de chair humaine ! — Va-t-en, dit la jeune fille, horrifiée. — si tu refuses, continue l'ogre, je tendrai des pièges à tes frères, je les tuerai l'un après l'autre et tu tomberas entre mes mains ! Ce n'est que lorsque la nuit commence à tomber que l'ogre s'en va. Sans doute, il ne veut pas affronter les frères de la jeune fille. Les frères ne tardent pas à arriver. Ils trouvent leur sœur inquiète. — que se passe-t-il, petite sœur ? demandent-ils. — rien de grave, dit-elle, je m'ennuyais ! On l'interroge. — quelqu'un t'a peut-être ennuyée ? — non, non, ne vous inquiétez pas ! Personne n'est venu, et même si on frappe à la porte, je n'ouvrirai pas ! (à suivre...)