Résumé de la 9e partie n Une jeune fille, dont le feu s'est éteint, est à la recherche d'une braise. Elle parvient à une maison, située au cœur de la forêt. Elle hésite encore, et se demande si elle doit frapper à la porte. qui va lui répondre ? et si la personne qui habite cette maison est malintentionnée ? S'il s'agit d'un voleur ou pire, d'un ogre ? Mais il y a le feu éteint, le repas de ses frères à préparer. Alors, elle frappe. Une voix caverneuse lui répond. — Qui est là ? — C'est moi, dit-elle. — Qui es-tu, toi ? — Je cherche des braises, mon feu s'est éteint ! La porte s'ouvre devant un homme d'une taille gigantesque, à la barbe et aux cheveux hirsutes, les sourcils si épais qu'ils se rejoignent sur un front bas et étroit. La malheureuse, effrayée, recule. L'homme avance. — N'aie crainte ! Elle tremble de tout son corps. elle parvient quand même à reformuler sa demande, d'une voix tremblante. — Au nom de Dieu, donne-moi des braises, je dois préparer le repas de mes frères. L'homme la regarde, sans répondre, comme s'il hésitait sur l'attitude à prendre. Finalement, il dit : — Je consens à te donner des braises, pour préparer le repas de tes frères,… — Je te remercie, monseigneur ! Mais l'ogre ajoute, le regard méchant. — Mais à condition que je te coupe le petit doigt du pied... La malheureuse jeune fille est terrorisée. — Crains Dieu, dit-elle. — C'est ma condition, dit l'homme. Alors, elle lui tend le pied et d'un coup d'ongle acéré, il tranche le petit orteil. — Maintenant, lui dit-il, je vais te donner des braises ! Il lui remplit son écuelle de braises. — Prends, lui dit-il. Elle prend l'écuelle et se sauve sans demander son reste, n'osant même pas se retourner. Arrivée chez elle, elle s'enferme à double tour. Ce n'est que maintenant qu'elle se rend compte que l'homme qui lui a donné des braises est un ogre. Elle frémit. «Mon Dieu, se dit-elle, je suis heureuse qu'il n'ait exigé de moi que mon petit doigt de pied, il aurait pu me dévorer !» Elle prépare le repas de ses frères et, à leur retour, elle ne leur dit rien de son aventure. Elle s'est bandé le pied et, quand ils l'interrogent, elle leur répond qu'elle s'est coupée. «Ce n'est rien», les rassure-t-elle. Elle ne sait pas que le lendemain, l'homme de la forêt, qui est, comme elle l'a compris, un ogre, a suivi les traces de sang laissées par le doigt du pied coupé et repéré ainsi la maison où elle habite... il est retourné chez lui, satisfait. (à suivre...)