Résumé de la 40e partie n Une jeune fille, dont le feu s'est éteint, est partie à la recherche de braises. Elle tombe sur un ogre qui consent à lui donner ce qu'elle demande mais qui lui coupe, en contrepartie, un doigt. Au milieu de la matinée, alors que ses frères sont partis depuis longtemps, elle entend frapper à la porte. Elle s'approche et, sans ouvrir, demande. — Qui est là ? — C'est moi, répond une voix caverneuse. Elle a reconnu la voix de celui qui, la veille, lui a donné des braises puis lui a coupé un doigt du pied. Elle ignore que c'est en suivant les traces de sang qu'il a retrouvé sa maison. — Je n'ouvre pas aux inconnus, dit-elle. — Comment peux-tu dire que je suis un inconnu, alors que je t'ai donné des braises, hier ? Sans moi, tes frères n'auraient pas dîné ! — Je t'ai payé avec mon doigt du pied, dit la jeune fille, je ne te dois rien ! — Que si, que tu m'es toujours redevable, ma belle ! Ouvre-moi ! — Va-t-en ! Il ne s'en va pas : il n'arrête pas de frapper à la porte, tantôt la menaçant, tantôt l'abreuvant d'insanités. — Je voudrais t'emmener avec moi, tu vivras avec moi, je te nourrirai de chair humaine ! — Va-t-en, dit la jeune fille, horrifiée — Si tu refuses, continue l'ogre, je tendrai des pièges à tes frères, je les tuerai, l'un après l'autre, et tu tomberas entre mes mains ! Ce n'est que lorsque la nuit commence à tomber que l'ogre s'en va. Sans doute ne veut-il pas affronter les frères de sa victime. Les frères ne tardent pas à arriver. Ils trouvent leur sœur dans un état de grande excitation. — Que se passe-t-il, petite sœur ? demandent-ils — Rien de grave, dit-elle, je m'ennuyais de vous ! Je ne supporte plus d'être seule dans cette maison ! — Tu sais bien que nous travaillons et que nous ne pouvons rester avec toi ! — Mariez-vous, dit-elle, au moins, j'aurai vos femmes pour compagnes ! — Nous réfléchirons à cela, petite sœur, disent les frères. Elle leur sert à manger mais elle ne touche pas à la nourriture. — Pourquoi ne manges-tu pas ? demandent ses frères. — Je n'ai pas faim, dit-elle. Cette réponse ne satisfait pas les frères. Ils demandent ce que leur sœur a, puis se disent que c'est le fait d'être toute la journée seule dans cette maison qui l'affecte. Il faut qu'ils songent à se marier, mais ils veulent auparavant construire une grande maison, dans le village, quitter cette zone isolée où leur sœur se sent si seule. Dans son lit, la malheureuse ne dort pas, car elle sait que le lendemain, l'ogre qui a repéré sa maison va revenir... (à suivre...)