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Histoires vraies
Le premier ennemi public (8e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 05 - 12 - 2009

Résumé de la 7e partie n Après la condamnation de sa compagne, Billie Fréchette,Dillinger vit avec Polly Hamilton...
Dillinger sympathise immédiatement avec elle. Sans méfiance, il lui révèle son identité et son projet : partir pour le Mexique. Il ne lui vient pas à l'idée qu'elle est une immigrante en situation irrégulière, qui a tout intérêt à collaborer avec la police et que la prime de 10 000 dollars pourrait la tenter. Sans doute après l'extraordinaire dépense d'énergie qui a été la sienne depuis sa première sortie de prison, le 10 mai 1933, il y a un peu plus d'un an, éprouve-t-il le besoin de se reposer. Ce relâchement va lui être fatal...
Le samedi 21 juillet 1934, Anna Sage a rendez-vous avec l'inspecteur Melvin Purvis, dans un endroit isolé, au bord du lac Michigan :
— Demain dimanche, il sera au cinéma Marbro, avec Polly et moi...
Le lendemain, les préparatifs policiers commencent autour du Marbro. Mais en fin d'après-midi, Dillinger déclare aux deux femmes
— Si l'on allait plutôt au Biograph ? Ils jouent un truc chouette : l'histoire d'un gangster condamné à la chaise électrique.
Anna Sage téléphone au FBI.
— Il n'est pas fixé. Il parle du Biograph à présent...
— Tâchez de savoir lequel des deux et rappelez-moi.
Anna Sage rappelle à 19 heures. Elle chuchote :
— Il est dans la pièce à côté. On va partir pour le cinéma, mais il ne s'est toujours pas décidé...
Le FBI n'a d'autre solution que de répartir les effectifs : Purvis et un inspecteur iront au Biograph, deux autres au Marbro. Les autres se tiendront entre les deux cinémas en attendant de rejoindre le bon...
A 20 heures, Melvin Purvis voit arriver le trio. Dil-linger ne prend aucune précaution pour se cacher, très confiant en sa transformation esthétique, bien qu'on le reconnaisse assez facilement. De toute manière, on ne peut pas se tromper : l'informatrice est à ses côtés, dans une robe rouge.
Melvin Purvis prévient les autres hommes, qui convergent vers le Biograph. Puis, il appelle Edgar Hoover :
— Cette fois, je crois qu'on le tient !
— Pas de massacre à l'intérieur du cinéma. Attendez la sortie.
Les policiers ont donc toute la durée du film pour mettre au point les détails de l'intervention. Il est convenu que Purvis se tiendra devant le Biograph, un cigare éteint à la bouche. Il l'allumera lorsque Dillinger passera devant lui. A ce moment, les agents postés dans la rue interviendront.
Tous ces conciliabules sont loin d'être discrets. La caissière les a remarqués et, croyant à une tentative de hold-up, prévient son directeur, qui prévient à son tour la police. Les hommes du FBI voient surgir peu après un car rempli d'agents en uniforme, sirène en marche. Il s'en faut d'un rien pour que toute l'opération échoue. Mais le malentendu finit par être dissipé, les agents en uniforme repartent et le dernier acte peut avoir lieu.
A 21 h 30, les spectateurs quittent le Biograph. L'inspecteur Purvis allume son cigare. Les agents postés dans la rue mettent la main à leurs armes. Ils sont vingt-sept. Dillinger marche tranquillement entre les deux femmes. Soudain, son sixième sens lui donne l'alerte, il sort son revolver et se met à courir. Il y a des sommations, des cris, des coups de feu dans tous les sens. Il s'effondre, atteint de deux balles dans la tête. Deux passants ont été blessés.
Telle a été la fin de John Dillinger, à l'issue d'une carrière criminelle aussi brève que fracassante. Bien loin d'être accueillie avec soulagement, la nouvelle de sa mort a suscité surtout des critiques. L'opinion a reproché à la police de l'avoir tué sans chercher à le capturer car Dillinger était tout le contraire d'un forcené, d'un homme à abattre ; il s'était laissé prendre sans résistance les deux premières fois.
Lui-même n'avait tué qu'à une seule reprise, et encore parce qu'il y avait été obligé, en état de légitime défense, si l'on peut dire. Tout cela avait fini par lui composer une sorte de légende... On dit que des femmes ont trempé leur mouchoir dans son sang répandu sur le trottoir; on dit aussi que lorsqu'il a commencé sa carrière Humphrey Bogart a bénéficié de sa ressemblance avec lui.
C'est étonnant, mais c'est ainsi : le premier ennemi public avait la sympathie du public.


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