Détermination n «Nous attendons son retour, morte ou vive (…) Son retour est certain. Ce que nous ignorons, c'est si elle l'effectuera dans un cercueil. Vu comment se présentent les choses, je vois une fin malheureuse», a indiqué ce matin l'un de ses proches. La militante sahraouie Aminatou Haidar, qui observait aujourd'hui, mardi, son 23e jour de grève de la faim à Lanzarote (îles Canaries), pour pouvoir retourner au Sahara occidental, «ira jusqu'à la mort» s'il le faut, a assuré au journal ABC l'un de ses proches. Interrogé à Laâyoune, au Sahara occidental, territoire annexé par le Maroc en 1975, ce proche a déclaré que Mme Haidar «irait jusqu'à la mort, c'est certain. La famille ne va pas intervenir» pour l'en dissuader. «Nous attendons son retour, morte ou vive», a-t-il ajouté. «Son retour est certain. Ce que nous ignorons, c'est si elle l'effectuera dans un cercueil. Vu comment se présentent les choses, je vois une fin malheureuse.» La presse espagnole a également publié aujourd'hui des extraits d'une lettre des deux enfants de Mme Haidar, âgés de 15 et 13 ans, lançant «un appel urgent à tous les enfants du monde» et à «toutes les mamans du monde». «Nous voulons le retour de notre maman !», ont écrit les enfants selon un fac-similé de la lettre, rédigée en français, publié par ABC en Une. La militante pro-Polisario a fait savoir, hier, qu'elle refuserait tout type de soin médical alors que le gouvernement socialiste espagnol, embarrassé par la tournure des événements, tente de la dissuader de poursuivre son combat jusqu'à une issue fatale. Il y a lieu de signaler que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit, hier, préoccupé par la situation de l'activiste sahraouie. M. Ban ki-moon a réitéré l'appel lancé la semaine dernière à l'Espagne et au Maroc par le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés pour qu'ils «envisagent toute mesure qui puisse faciliter une résolution du problème et mettre fin à l'impasse actuelle», a dit son porte-parole lors d'un point de presse. «L'ONU examine les moyens par lesquels elle pourrait aider à résoudre la situation de Mme Haidar», a-t-il ajouté. Aminatou Haidar, 42 ans, militante de la cause du Sahara occidental, a été expulsée le 14 novembre du Sahara occidental par les autorités marocaines, qu'elle accuse de lui avoir confisqué son passeport.