Résumé de la 100e partie n Au cours d'une séance, Charles Richet parvient à toucher le fantôme Bien-Boâ. Il veut aller plus loin, mais Carmen l'arrête. Il retourne à sa place. — alors, demande Delanne, vous l'avez touché ? — oui… — vous avez senti son cœur battre ? — non ! — alors ? — alors, je veux le toucher ! — vous n'êtes pas satisfait ? — non… — vous n'avez pas les preuves que vous cherchiez ? — je dois le toucher ! je ne veux pas m'arrêter-là. Cette expérience, il le sent, est l'expérience décisive, celle sur laquelle il doit se baser pour affirmer si les fantômes existent ou non. Il se lève de nouveau. — Je veux le toucher de nouveau, dit-il à Carmen. Elle hoche la tête. — je peux ? insiste Richet. Elle ne peut rien lui refuser. — Je veux savoir, dit Richet ! Il s'approche de nouveau des rideaux, introduit sa main et le fantôme la saisit. Il la serre de nouveau très fort, mais les deux mains ne fondent pas l'une dans l'autre. Elles vont rester ainsi collées l'une à l'autre pendant une minute. — maintenant, vous pouvez le lâcher ! dit Carmen. Mais Richet ne veut pas lâcher et Bien-Boâ s'impatiente et cherche à se dégager. — s'il vous plaît, insiste Carmen. — je dois le voir ! — lâchez-le ! Le «fantôme» doit faire un effort pour forcer Richet à le lâcher. Il le lâche. — retournez à votre place ! dit sévèrement Carmen. Richet rejoint sa place. Plus tard, quand il fera le récit de cette séance, on lui reprochera, alors qu'il en avait l'occasion, de tirer le «fantôme» à lui : on aurait alors su de quoi il était fait, s'il s'agit, comme on l'a toujours soutenu, d'une forme évanescente ou alors… d'une personne dissimulée derrière les rideaux ! On accusera même le savant d'avoir sciemment maintenu le mystère au lieu de l'éclaircir : s'il avait découvert une fraude, c'est toute sa théorie de la métapsychique qui se serait écroulée et cela, il ne le voulait pas ! Mais il lui reste la preuve décisive : photographier le fantôme. Des essais ont été faits, mais ils n'ont pas été concluants, les clichés obtenus étant flous. Le 26 août, Richet arrive avec un nouvel appareil, plus performant, un stéréoscope qui projette de la poudre de magnésium dans une flamme d'alcool, permettant de prendre des vues aux contours plus nets. (à suivre...)