Résumé de la 101e partie n Dans une séance, Charles Richet parvient à saisir la main du fantôme Bien-Boâ. Il veut le prendre en photo avec un appareil plus performant. A la séance suivante, l'appareil est prêt. Carmen, sur sa chaise, appelle le fantôme. — Bien-Boâ, viens ! Le fantôme apparaît et s'approche de Carmen. Richet est prêt pour la photographie. Il se lève. C'est alors qu'il se rend compte qu'il a oublié de prendre de l'alcool pour son appareil. Or, sans ce produit, il ne peut pas prendre ses photos. Alors, sans hésiter, il apostrophe, le fantôme qui attend. — Voulez-vous patienter ? lui demande-t-il. Le fantôme – ou plutôt sa silhouette – s'incline. — il veut bien ! dit Carmen. Le savant va chercher son alcool, il revient et prend des clichés. Cette foi-ci les photographies sont bonnes. Elles sont même excellentes puisqu'on peut y voir dessus la forme fantomatique se distinguant nettement du médium. A la séance du 1er septembre 1905, Richet va procéder à autre expérience : vérifier si le fantôme a un souffle, c'est-à-dire s'il dispose, comme les êtres vivants, d'un système respiratoire. Ce serait la «preuve» qu'il a une forme matérielle. Richet a préparé son matériel, un ballon de verre dans lequel se trouve de la baryte. Le fantôme apparaît comme d'habitude. Il va et vient, sans rien dire. De toute façon, on ne l'a pas, une seule fois, entendu parler. Il s'approche de Richet et, d'une main fugace, lui caresse la tête. Richet est ému. — vous ne voulez pas me dire quelque chose ? Mais le fantôme ne dit rien. Il se contente de s'incliner, comme si, par ce geste, il exprimait son respect pour le savant. Quelques instants après, Richet demande au fantôme de bien vouloir se prêter à son expérience. Bien-Boâ semble intimidé. — vous n'avez rien à craindre ! Il faut que Carmen le rassure. — n'aie pas peur, approche ! Le «fantôme» s'approche et vient se mettre en face de lui. — Veuillez souffler dans le ballon, dit Richet. Le fantôme souffle et on voit alors se former dans le ballon un épais nuage blanc. Le fantôme possède un souffle. Richet ne peut s'empêcher de s'exclamer : — il a un système respiratoire ! L'assistance applaudit. — bravo ! Et on voit la silhouette de Bien-Boâ s'incliner : on dirait un acteur qui remercie son public ! Richet est satisfait. La preuve est donc faite que les «esprits» ont un souffle, donc qu'ils sont faits comme les êtres vivants ! Delanne, qui a assisté à cette séance, écrira, dans sa revue, que l'expérience de la baryte est de la plus grande importance pour le spiritisme : elle «prouve» que les esprits, après la mort, gardent, du moins pendant une certaine période de leur matérialisation, la même constitution que les êtres vivants. Idée à laquelle Richet, le savant, va adhérer avec enthousiasme. (à suivre...)