Résumé de la 99e partie n Charles Richet assiste, en compagnie du journaliste Delanne, à l'apparition de Bien-Boâ, le fantôme de Carmen. Il est très impressionné. Au cours de la séance du 26 août, le «fantôme», comme d'habitude, répond aux appels de Carmen qui, langoureuse, lui demande de l'embrasser. — il lui obéit toujours ? chuchote le savant au journaliste. — oui, il est très épris d'elle ! — je voudrais bien le toucher, dit Richet. — il risque de disparaître ! — c'est pourtant le meilleur moyen de prouver son existence. — il faudra peut-être lui en demander l'autorisation ! Mais le «fantôme» se détourne de Carmen et s'approche de Richet. — il veut vous saluer, dit Carmen. Richet fait un geste de surprise. — surtout, ne bougez pas ! Mais la tentation est trop forte : il tend la main vers la forme fantomatique… et celle-ci la saisit. Et avec force ! Delanne est émerveillé. — il vous a touché ! — je dois l'examiner de près, dit Richet. Il se lève mais Bien-Boâ a déjà lâché la main et il est allé derrière les rideaux. — attendez, dit Richet. — vous lui avez fait peur ! — ce n'est pas mon intention ! — n'oubliez pas que ce n'est pas un être vivant ! Mais Richet insiste. — Je veux le toucher, dit-il, je veux savoir si sa peau est comme la nôtre, s'il respire, si son cœur bat… Carmen semble surprise par cette réaction. — vous ne pouvez pas… — mais c'est là, la preuve que je cherche pour prouver scientifiquement l'existence des esprits, il doit me laisser l'examiner ! La jeune femme réfléchit, puis elle dit. — attendez ! Elle s'approche des rideaux, parle à voix basse, puis dit à Richet.. — Tendez la main. Il fait sombre et on ne voit rien. Richet introduit la main derrière les rideaux et cherche, en tâtonnant. Il dira plus tard qu'il a bien perçu une poitrine – et pas une poitrine de femme, comme on l'a soutenu – mais il n'a pas senti de battements cardiaques. Il veut écarter davantage les rideaux. Carmen intervient. — vous ne pouvez pas ! Il veut insister. — Je vous dis que vous ne pouvez pas ! (à suivre...)