Paradoxe n Il y a pourtant «de grandes similitudes» entre les programmes dispensés au sein de ces établissements privés et ceux relevant du secteur étatique. L'ouverture de l'économie de marché en Algérie a poussé les propriétaires des écoles privées relevant du secteur de la formation professionnelle, à élargir leurs types de formation en intégrant des spécialités réputées du rang de l'enseignement supérieur comme l'ingéniorat et le mastère (MBA). Certains ont même développé des partenariats avec des universités étrangères qui reconnaissent les diplômes fournis par ces établissements privés. Cependant, la législation algérienne en vigueur ne reconnaît pas ces diplômes. Ce qui remet en question leur valeur sur le marché du travail, notamment celui de la fonction publique et les entreprises relevant du même secteur. Du coup, les titulaires de ces diplômes ne peuvent, en aucun cas, espérer continuer les études doctorales dans les universités et instituts de l'enseignement supérieur algériens et ce, malgré, parfois, «les grandes similitudes» entre les programmes dispensés au sein de ces établissements privés et ceux relevant du programme étatique. Nombreux sont ceux qui optent pour une formation dans ces écoles pour des raisons ayant trait à la qualité de la formation souvent adaptée aux besoins du marché. C'est-à-dire un apprentissage basé beaucoup plus sur la pratique que la théorie. Ajouté à cela les conditions d'études plus favorables que ce soit en termes d'encadrement, dont le profil de haut niveau des enseignants recrutés, ou bien en comparant l'effectif dans les salles d'études qui est nettement réduit par rapport à celui dans les écoles publiques. Cependant, la réalité de terrain, dans la majorité des cas, indique le contraire, car les employeurs notamment ceux exerçant dans le secteur public, rejettent leurs dossiers de candidature tenant compte de la législation en vigueur. Le hic dans cela est que la plupart des patrons de ces écoles «escroquent» leurs clients avec des explications «ambiguës» en se mesurant au système anglo-saxon qui favorise ce genre de passerelles, c'est-à-dire, d'une simple formation de base (technicien) à celle avancée comme l'ingéniorat, le mastère, le doctorat… Néanmoins, ce qu'on doit savoir est que la législation, dans les pays qui adoptent ce type de système, autorise cette évolution. Autrement dit, le problème de l'équivalence de diplômes issus de différents établissements (privés et publics) ne se pose pas chez eux dans la mesure où leur législation est claire concernant la valeur de ces diplômes. Ce n'est pas le cas chez nous.