La manifestation itinérante «Cinq escales pour une étoile», destinée à revisiter l'œuvre littéraire de Kateb Yacine, a observé, hier, une halte à Souk Ahras, donnant lieu à une série d'activités dédiées à l'écrivain. «Quoi de plus normal pour cette génération de jeunes Algériens que d'observer un temps d'arrêt, ne fût-ce que le temps d'un hommage, pour se remémorer des figures de la dimension de Kateb Yacine ?», a indiqué l'acteur algérien Sid-Ahmed Agoumi, au cours d'une rencontre organisée au musée du Moudjahid. Kateb Yacine, a dit Agoumi, est «un enfant du peuple marqué dès son plus jeune âge par les affres de la colonisation, imprégné de la souffrance de tout un peuple et qui s'est forgé sur les sentiers éreintants d'un combat inégal». «Un exemple des plus significatifs de la vénération d'un homme pour sa patrie. L'homme, le patriote, le passionné, un cumul que seule la jonction d'un esprit innovateur et une âme d'artiste peuvent rallier». La manifestation itinérante «Cinq escales pour une étoile» (par référence à «Nedjma», considérée comme l'œuvre majeure de Kateb Yacine), initiée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), a notamment donné lieu, dans l'antique Taghaste, à la projection de la 3e vie de Kateb Yacine, un documentaire de 26 cm, réalisé par Brahim Hadj-Slimane, retraçant le parcours de l'auteur du Cadavre encerclé. En présence de Anissa, sœur de Kateb, et faisant écho à la clameur suscitée par cette projection, Sid-Ahmed Agoumi, dans un élan de ferveur, a donné libre cours à son admiration pour le père de Nedjma. Lisant d'une voix «poétique» des extraits d'œuvres de Kateb, dans une atmosphère feutrée et constellée de photographies et de témoignages émouvants, sous les accents «gnaoui» de la troupe Djmaoui Africa, Sid-Ahmed Agoumi s'est fondu, grâce à son talent et à sa verve, dans le climat empreint de passion, d'amour et d'authenticité entièrement dédié à Kateb Yacine.