Elle sera ce jeudi à Alger, à la salle Cosmos avec en prime une surprise à ne pas rater. La manifestation itinérante «Cinq escales pour une étoile», destinée à revisiter l'oeuvre littéraire de Kateb Yacine, a observé lundi une halte à Souk Ahras, donnant lieu à une gerbe d'activités dédiées à cet écrivain algérien. «Quoi de plus normal pour cette génération de jeunes Algériens d'observer un temps d'arrêt, ne fut-ce que le temps d'un hommage, pour se remémorer des figures de la dimension de Kateb Yacine», a indiqué l'acteur algérien Sid-Ahmed Agoumi, au cours d'une rencontre organisée au Musée national du Moudjahid. Kateb-Yacine, a dit Agoumi, est un «enfant du peuple marqué dès son plus jeune âge par les affres de la colonisation, imprégné de la souffrance de tout un peuple et qui s'est forgé sur les sentiers éreintants d'un combat inégal». «Un exemple des plus significatif de la vénération d'un homme pour sa patrie. L'homme, le patriote, le passionné, un cumul que seule la jonction d'un esprit innovateur et une âme artiste peuvent rallier». La manifestation itinérante «Cinq escales pour une étoile» (par référence à Nedjma, considérée comme l'oeuvre majeure de Kateb Yacine), initiée par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), a notamment donné lieu, dans l'antique Taghaste, à la projection de la 3e vie de Kateb Yacine, un documentaire de 26 cm, réalisé par Brahim Hadj-Slimane, retraçant le parcours de l'auteur du Cadavre encerclé. En présence de Anissa, soeur de Kateb, et faisant écho à la clameur suscitée par cette projection, Sid-Ahmed Agoumi, dans un élan de ferveur, a donné libre cours à son admiration du père de «Nedjma». Lisant d'une voix «poétique» des extraits d'oeuvres de Kateb, dans une atmosphère feutrée, constellée de photographies et de témoignages émouvants, sous les accents «gnaoui» de la troupe Djmaoui Africa, Sid-Ahmed Agoumi, grâce à son talent et à sa verve, s'est fondu dans le climat empreint de passion, d'amour et d'authenticité, entièrement dédié à Kateb Yacine.