Selon des spéléologues, la formation des grottes du Djurdjura remonte au début du quaternaire (ère géologique actuelle). La nature calcaire du sol conjuguée à l'action dissolvante de l'eau a façonné pendant plusieurs milliers d'années, des grottes, des gouffres et des galeries souterraines. Parmi les plus connues, la grotte du Macchabée. Celle-ci est située au lieu dit Azrou n'Tidjer dans le massif d'Aourir Ouzemour. A l'entrée, un puits profond accueille le visiteur. Puis s'ouvre une galerie façonnée à travers la roche. Il s'agirait probablement d'une ancienne rivière. Au bout de ce couloir se présente une grande salle. Sur une large plateforme, gît une momie. La fraîcheur constante de la grotte a permis la préservation du cadavre. Selon le témoignage d'un explorateur «l'accès à la bouche de la grotte est périlleux. A l'intérieur il fait très froid et humide. Une torche électrique ne peut tenir longtemps. Nous avons utilisé la lampe à calvaire. On raconte que de là une rivière souterraine débouche sur Djemaâ Saharidj. L'expérimentation l'a prouvé : en versant un produit colorant dans cette eau, on la retrouve teintée de la couleur choisie, à l'émergence d'une source des kilomètres plus loin, en contre-bas, vers Djemaâ Saharidj». On ignore à quand remonte la mort de la personne qui s'est réfugiée dans la grotte. Selon quelques témoignages, des chercheurs espagnols auraient visité l'endroit et ont prélevé et emporté avec eux un bras de la momie, pour l'étudier mais depuis, il n'y a rien eu. Toutefois nous apprenons auprès d'un archéologue qu'il n'y a pas eu de datation et que la momie est toujours sur place. Les autres cavités qui intéressent les spéléologues sont, entre autres, le gouffre du Léopard, la grotte des Singes, Ifri Semedhen (la grotte glacée), Ifri Boursou (la grotte de l'Ours)…