Image n A l'entrée du puits, un souffle glacé imprégné d'une odeur de moisi monte des entrailles de la terre et rafraîchit le visiteur même avec une température de 40°C. La végétation luxuriante du Djurdjura qui dès le retour des températures douces incite aux randonnées, fait place en hiver à un immense manteau blanc qui recouvre la montage à partir de 500 mètres d'altitude (parfois la neige descend un peu plus bas). Les flocons blancs tombent dans un silence mystique. Au sol, la neige étouffe les pas des rares personnes qui osent s'aventurer dehors. La quantité de neige, cumulée chaque hiver sur les sommets du Djurdjura est importante. Dès le retour des températures douces, celle-ci commence à fondre et l'eau ruisselle dans un doux murmure. Les sources jaillissent à grands flots et la terre se gorge de ce liquide vital. La direction de l'hydraulique a dénombré 121 sources importantes à travers la wilaya, situées, pour la majorité, sur le flanc nord de la chaîne. Le relief de la montagne du Djurdjura (fracturé et dénivelé) permet à l'eau de s'infiltrer rapidement et en profondeur. L'eau s'engouffre dans les innombrables cavités et circule à travers des galeries souterraines pour rejaillir dans un autre endroit après avoir parcouru, parfois, des milliers de mètres sous terre. Les galeries creusées sont parfois très profondes comme c'est le cas du gouffre d'Assouel (ou Assouil) appelé dans la région «Anou Boussouil» situé dans la région des Ath Ouacifs près du village Timeghras, qui s'enfonce à près de 900 mètres dans le sol. A l'entrée du puits un souffle glacé imprégné d'une odeur de moisi monte des entrailles de la terre et rafraîchit le visiteur même avec une température de 40°C. Selon un spéléologue, la dépression d'Assouil est l'archétype de la grande dépression fermée du Djurdjura, elle est aussi la plus connue. Au fond de la cuvette se rassemblent de nombreux talwegs qui fonctionnent en temps de crue (pluies, neige, orages…) l'exutoire de ces talwegs se trouve à deux endroits à savoir Anou Boussouil à moins de 550 mètres de profondeur (qui est la cuvette sud) et Inker N'tamda à moins de 255 mètres de profondeur (cuvette nord). L'eau qui s'écoule dans le gouffre d'Assouil chemine sous terre à travers une bande calcaire via les lieux dit Tamda Iroumienne et Adrar N'timéssiouine pour ressortir à Assif El-Hammam, soit sur le versant nord de la chaîne et à 1 000 mètres plus bas de l'entrée du gouffre.