"Hypothèse" Les pressions exercées par la Maison-Blanche devraient pousser Sharon à plus de souplesse. «La rencontre aura lieu dimanche après la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres (israélien) qui a lieu comme d'habitude dans la matinée», a déclaré un responsable sous le couvert de l'anonymat, confirmant une information donnée samedi de source officielle palestinienne et par la radio publique israélienne. Ce responsable a réaffirmé que M. Sharon allait de nouveau exiger de la part de M. Abbas le «démantèlement et le désarmement des organisations terroristes» par les services de sécurité palestiniens. À propos de la prochaine libération de prisonniers palestiniens, ce responsable a précisé que «la procédure sera graduelle». «Après la rencontre entre les deux Premiers ministres, la commission interministérielle (israélienne) chargée de ce dossier se réunira et tranchera», a-t-il poursuivi. Ce responsable a réaffirmé que les détenus ayant du «sang sur les mains», c'est-à-dire impliqués dans des meurtres d'Israéliens, ne seront pas libérés. Mais il a refusé de se prononcer sur la libération éventuelle de membres du Hamas et du Jihad islamique, les deux principaux mouvements islamiques qui ne sont pas impliqués dans des attentats. Jusqu'à présent, le gouvernement de M. Sharon s'était prononcé pour la libération de 350 détenus (sur un total d'environ 6 000) ne faisant pas partie du Hamas et du Jihad islamique et n'ayant pas de «sang sur les mains». Selon la radio militaire israélienne, les Etats-Unis ont exercé de très fortes pressions pour que M. Sharon fasse preuve de «plus de souplesse» et libère davantage de détenus avant sa visite, à la fin du mois à Washington, où il sera précédé de M. Abbas, qui doit être pour la première fois reçu à la Maison-Blanche depuis sa nomination à la fin avril. MM. Abbas et Sharon s'étaient vus le 1er juillet et devaient se retrouver le 9, mais cette rencontre avait été annulée à la suite d'une crise intervenue au sein du Fatah, le mouvement de M. Abbas et du président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat. M. Abbas avait été vivement critiqué par les partisans de M. Arafat sur sa manière de gérer le dossier des prisonniers et plus généralement sur sa façon de mener les négociations avec Israël. Les Palestiniens exigent la libération des quelque 6 000 des leurs détenus par Israël.