M. Sharon devrait, par ailleurs, boycotter une rencontre prévue, aujourd'hui, avec le chef de la diplomatie européenne Javier Solana pour marquer son mécontentement de la décision de ce dernier de rencontrer le dirigeant palestinien Yasser Arafat Palestiniens et Israéliens se préparaient, hier, à la première rencontre entre Ariel Sharon et son homologue palestinien Mahmoud Abbas, annoncée pour samedi, alors qu'Israël procédait à un coup de filet dans les milieux islamistes arabes israéliens. “Mahmoud Abbas va rencontrer samedi Sharon afin d'obtenir son approbation de la feuille de route, dans la mesure où Colin Powell (le secrétaire d'Etat américain) n'est pas parvenu à obtenir le feu vert d'Israël”, a indiqué à Ramallah un haut responsable palestinien, qui a requis l'anonymat. Il n'a pas précisé où aurait lieu cette première rencontre entre les deux hommes depuis que le gouvernement de M. Abbas a été investi le 30 avril. Mais elle devrait se tenir samedi dans la soirée à la fin du shabbat, le jour de repos hebdomadaire juif, avant la rencontre de M. Sharon à Washington avec le président George W. Bush fixée pour le 20 mai. “Le principal sujet de discussion portera sur les mesures que compte prendre le nouveau gouvernement palestinien pour démanteler et désarmer les organisations terroristes”, avait déclaré, lundi, un responsable israélien. M. Sharon devrait, par ailleurs, boycotter une rencontre prévue, aujourd'hui, avec le chef de la diplomatie européenne Javier Solana pour marquer son mécontentement de la décision de ce dernier de rencontrer le dirigeant palestinien Yasser Arafat, a indiqué la radio publique israélienne. “Nous estimons que toute rencontre avec Arafat, qui constitue le principal obstacle à toutes négociations, ne peut qu'affaiblir la position de Abou Mazen (Mahmoud Abbas), ce qui va exactement à l'encontre des objectifs déclarés des Européens en faveur de réformes de l'Autorité palestinienne”, a indiqué un responsable israélien qui a requis l'anonymat. Ce responsable a, également, souligné que Sharon prenait la décision de rencontrer telle ou telle personnalité étrangère “au cas par cas” pour justifier le fait qu'il s'est entretenu, hier, avec le ministre grec des Affaires étrangères Georges Papandréou, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne et doit rencontrer Yasser Arafat dans la journée. Dans le nord d'Israël, 14 Arabes israéliens du mouvement islamiste, soupçonnés de blanchiment d'argent au profit du Hamas, le principal mouvement islamiste radical palestinien, ont été arrêtés par la police israélienne. Le coup de filet a eu lieu le jour de la fête du Mouloud, dans le secteur de la localité arabe d'Umm El-Fahm où la police a déployé des renforts pour parer à tout éventuel débordement. Parmi les personnalités arrêtées figure le chef de la faction la plus radicale du mouvement Raêd Salah. Les personnes arrêtées sont soupçonnées d'avoir servi “d'intermédiaires entre des organisations terroristes palestiniennes et des organisations islamistes installées à l'étranger”, a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Tzahi Hanegbi. “Les très importants transferts de fonds ont permis au Hamas de disposer d'une base financière, sans laquelle ce mouvement aurait du mal à survivre à long terme”, selon le ministre. Le mouvement islamiste, qui a appelé à des manifestations pour la fin de semaine, a été fondé dans les années 1970. Il est représenté par deux députés au Parlement israélien et contrôle cinq municipalités. Sur le terrain, cinq colons et six militaires israéliens ont été blessés par des tirs de mortiers palestiniens dans le sud de la bande de Gaza. En Cisjordanie, l'armée israélienne a détruit la maison d'un activiste du Hamas et arrêté six Palestiniens recherchés.