Ils devaient poser tous ensemble pour la photo de famille prévue à l'agenda officiel de la conférence sur le climat, hier. Mais les quelque 130 chefs d'Etat et de gouvernement n'ont pas réussi à se retrouver dans la même pièce au même moment ni surtout à sourire tous ensemble. Une heure entière à la mi-journée - de 12h00 à 13h00 - avait été réservée à la pose pour immortaliser ce sommet de Copenhague, qui se devait d'être historique en raison des enjeux et du nombre de participants de haut rang annoncé. Mais en fin de journée, tournait toujours sur les écrans du circuit intérieur au sommet de l'ONU, un message des organisateurs danois : «Le président a donné la priorité à la négociation et au processus pour parvenir à un accord. La photo pourrait être organisée plus tard.» Or, personne ne semblait avoir le cœur à sourire sur la photo. Et ceux qui n'étaient pas déjà partis, comme le président russe Dmitri Medvedev, étaient enfermés dans leur hôtel ou dans une salle de négociation pour sauver un accord de la dernière heure. Il faut souligner qu'un accord «significatif» mais «insuffisant» pour combattre la menace du changement climatique a été obtenu in extremis, hier soir, à Copenhague.