Le patrimoine immatériel oral a été au centre de la conférence tenue, hier, au Centre de rayonnement culturel de Timimoun dans le cadre des manifestations de la 3e édition du Festival national sur l'art ahellil. Animées par des chercheurs et adeptes de cet art ancestral saharien, les communications ont été axées sur la définition du genre ahellil, «Ahellil et la mondialisation» et «Les voies de préservation de ce patrimoine lyrique authentique». Selon le chercheur Benzeyd Mohamed Salem, l'art d'ahellil, répertoire poétique chantant la vie socio-économique de l'homme du Gourara, se répartit entre six écoles locales versées dans ce genre artistique, à savoir Timimoun, Kali, Ouled Saïd, Ougrout, Charouine et Talmine, disséminées à travers le territoire de la wilaya d'Adrar. La chanson rythmique d'ahellil est constituée des mélodies synchronisées que produit une panoplie d'instruments de musique en fonction d'un système acoustique issu d'un mixage auditoire de parfaite symbiose, a expliqué la même source. Ce genre lyrique, a ajouté le conférencier, reflète quelques facettes et aspects socioculturels de la région de par les rites et pratiques manifestés lors des veillées et soirées entamées pratiquement par un maqâm appelé communément «train'» pour aborder d'autres maqâmat traitant des genres littéraires lyriques, épiques et panégyriques notamment. Ce genre musical s'est hissé, en vertu de sa classification patrimoine oral universel par l'Unesco, au rang mondial, ont indiqué les intervenants qui ont, à cette occasion, recommandé la nécessité de préservation d'ahellil, la collecte des poésies et leur impression. Le Centre de rayonnement culturel de Timimoun abrite, en parallèle, une exposition de tableaux d'arts plastiques retraçant le quotidien de la population de la région de Gourara et d'autres sur certains sites archéologiques parsemés dans la région. Le 3e Festival national d'ahellil se poursuit à «l'oasis Rouge», Timimoun, Ougrout et Charouine, par l'animation de soirées artistiques d'ahellil.