Il était difficile, hier, de se frayer un passage parmi les centaines de personnes qui se sont déplacées jusqu?à Medina Jdida, située à 2 km du centre-ville, où le cortège présidentiel a démarré son marathon pour l?inauguration de nombreux projets de logements et autres qui s?inscrivent dans le cadre de la relance économique. Le protocole et les services de l?ordre ont eu du mal à contenir la foule, renforcés en cela par le cordon sécuritaire. Les organisateurs étaient tellement dépassés qu?un de leur véhicule a heurté un autre appartenant à une citoyenne qui s?est retrouvée en face du cortège. La conductrice du véhicule a été blessée et évacuée vers l?hôpital. Notons, par ailleurs, que les notables et les cheikhs de zaouïa, notamment, les zaouïas Allaouia, Sidi El-Hasni et Mouley Taïbia, ont apporté leur soutien au président en le sollicitant pour un deuxième mandat. Parce que la tradition oranaise veut que le visiteur, qui se rend à Wahran el-Bahia (la Belle Oran), se recueille devant le mausolée Sidi El-Houari, le président, fidèle au rituel, a marqué une halte pour avoir la baraka du saint, décédé à Oran en 1449. Aussi, la plupart des Oranaises et des Oranais rencontrés, qu?ils soient chômeurs, étudiants, chauffeurs de taxi ou autres, n?ont pas caché leur attachement et leur soutien au président de la République. «C?est le seul président qui a montré un intérêt et s?est occupé des problèmes de notre région», lance un natif de la capitale de l?Ouest. Un autre, chômeur, confie : «Je ne vois vraiment pas d?autres personnes mieux que Bouteflika pour occuper le poste de premier magistrat du pays». En un mot, le président était, hier, en terrain conquis.