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Histoires vraies
Le bandit bien-aimé (5e partie)
Publié dans Info Soir le 26 - 12 - 2009

Résumé de la 4e partie n A Curzon, c'est jour de foire. Alors que la bande à Mandrin déballe sa marchandise, des gâpians surgissent. La bande tire et en tue trois...
A Millau, il vend ses produits de contrebande, disent les autorités dans leur rapport, «plus publiquement qu'on ne vend les chapelets». Il n'écoule pas moins de 6 000 livres d'étoffes et de tabac. Pour remercier les habitants de leur générosité, il fait faire l'exercice à ses hommes : pendant près d'une demi-heure, ceux-ci, toujours selon le rapport des autorités, «tournent, virent et pivotent, à l'ébahissement des badauds».
A Rodez, c'est mieux encore. Là aussi, c'est jour de marché et toute une foule se presse : des bourgeois et des bourgeoises cossus, des soubrettes et des valets avec leurs économies, des fermiers et des fermières endimanchés et même des châtelains, venus en calèche.
La bande fait une entrée triomphale, précédée de gamins auxquels on a donné quelques piécettes et qui jouent du fifre et du tambourin. Viennent ensuite les bandits, sur leurs petits chevaux des Alpes, avec leur uniforme gris et rouge, leurs chapeaux rabattus jusqu'aux yeux et le véritable arsenal dont ils sont dotés, puis une longue file de mulets chargés de ballots et tirés par des valets armés d'une pique de bois brûlé. Cet impressionnant équipage ne provoque pas la panique, bien au contraire. Mandrin a la réputation d'être courtois avec les hommes et galant avec les dames. Et ce qu'il vend est si bon marché ! On les acclame, on crie :
— Vive les contrebandiers !
Les hommes armés mettent pied à terre et prennent leur poste de garde, le fusil à la main, tandis que les valets ouvrent les colis. La foule se précipite avec des cris de joie. Les valets se transforment en marchands et vantent la marchandise, Mandrin lui-même fait l'article auprès des personnes de qualité. Quant aux gâpians et autres gendarmes, ils se contentent d'observer la scène de loin...
La tournée continue de ville en village, agrémentée parfois d'une parade militaire. En quelques semaines, la popularité de Mandrin devient prodigieuse. Il prend pour devise : «S'enrichir en faisant plaisir au public», ce qui correspond effectivement à la réalité. Et il n'attire pas que les clients, on se presse aussi pour s'enrôler dans sa bande. Il examine soigneusement les candidatures, rejetant systématiquement les voleurs et les assassins. Il questionne les autres sur leur passé et sur leur «connaissance des sentiers, des défilés et des gués de rivières». Et, si c'est d'accord, il leur verse sur-le-champ les dix louis d'or d'engagement.
Malgré tout, les «Mandrins», comme on les appelle désormais, ne sont pas des enfants de chœur, comme leur chef l'a été de manière éphémère. S'ils sont sans pitié contre leurs ennemis les gâpians, ils commettent aussi d'autres crimes. A Saint-Bauzille, dans le département actuel de l'Ardèche, la bande arrête un homme qu'elle soupçonne d'être un espion de la Ferme et, malgré ses protestations désespérées, le fusille séance tenante. Le malheureux n'avait rien à voir avec le personnel des impôts. A Saint-Rome, dans l'Aveyron, un contrebandier se prend de querelle avec un ivrogne qui l'a insulté. Il le poursuit jusque dans sa maison et tire dans sa direction. Malheureusement, il le manque et abat sa femme enceinte.
Le dernier crime de la bande est l'œuvre de Mandrin lui-même. Sur le chemin du retour, avant de repasser en Savoie, il revient à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs. Celui qui a capturé son frère, Jacques Sigismond Moret, a l'inconscience de ne pas avoir pris la fuite. Mandrin se précipite à son domicile et tombe nez à nez avec lui.
— N'est-ce pas toi, qui as fait pendre mon frère Pierre ? (à suivre...)


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