Europe Les dirigeants chypriotes grecs et turcs entamaient, ce jeudi matin, une série de pourparlers sur l'avenir de l?île divisée depuis 1974. Cette rencontre est considérée comme la toute dernière chance pour faire entrer l?île unifiée dans l'Union européenne le 1er mai prochain. Le président chypriote-grec Tassos Papadopoulos et le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash doivent se retrouver dans un bâtiment de l'aéroport de Nicosie, dans la zone tampon contrôlée par l'ONU et séparant les deux parties de la capitale. Leurs négociations sont basées sur le plan présenté par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, fin 2002 et qui prévoit une confédération chypriote sur le modèle helvétique. Par ailleurs, des commissions techniques doivent se réunir notamment dans l?après-midi à l?issue de la rencontre entre les deux dirigeants, a déclaré mercredi l'émissaire spécial du secrétaire général de l'ONU pour Chypre, Alvaro de Soto, après un entretien avec M. Denktash. Une rencontre entre MM. Denktash, Papadopoulos et le commissaire européen, Guenter Verheugen, est prévue dans l?après-midi, selon le leader chypriote-turc. Toutefois, des sources proches de l'ONU affirment que ces pourparlers devraient, sans doute, se dérouler dans le même cadre que ceux de 2002-2003, avec des rencontres trihebdomadaires qui seront fermées à la presse. Les dirigeants chypriotes grecs et turcs doivent tenter d?arriver à un accord global sur la réunification de l'île avant le 22 mars, la date butoir fixée par M. Annan et qu'ils ont acceptée vendredi dernier à New York. L'accord sur une reprise des négociations prévoit qu'en cas de désaccords sur certains aspects du dossier, la Turquie et la Grèce entreraient en scène pour une semaine supplémentaire de pourparlers. Il reviendra à M. Annan de trancher les questions toujours en suspens après le 29 mars, et à soumettre l'accord ainsi finalisé à des référendums populaires dans le nord et le sud de l'île le 21 avril.