Résumé de la 36e partie n Madame Borotto, hospitalisée pour un cancer au stade terminal, meurt après que son médecin traitant lui eut fait une piqûre. L'infirmière suit le médecin. Il prend le téléphone et appelle. — M. Borotto ? L'infirmière tend l'oreille. Elle entend distinctement l'homme dire : — Oui. — C'est moi, monsieur Borotto, le docteur Sanders. De nouveau, l'homme répond : — Oui. — M. Borotto, j'ai une triste nouvelle à vous annoncer… L'homme ne dit rien. — Votre épouse vient de mourir. Il y a, de nouveau un silence sur la ligne, puis on entend la voix tremblante de l'homme à qui le médecin vient d'annoncer le décès de sa femme. — Enfin, Dieu soit loué ! Ces propos surprennent l'infirmière, mais le médecin lui explique que le mari est soulagé que sa femme ait cessé de souffrir. — Et Dieu sait qu'elle a souffert ! Le mari savait que sa femme était perdue, il n'y avait plus l'ombre d'un espoir ! L'infirmière remplit la fiche signalant le décès. — Que dois-je inscrire à «cause du décès» ? demande-t-elle — Cancer, dit le médecin. — Et la «nature du produit injecté». — Rien. L'infirmière regarde le docteur. — A nature du produit injecté, ne mettez rien ! Elle écrit ce que le médecin lui a dit, puis lui donne le rapport à signer. Le médecin signe, sans hésiter, le document. Le décès étant naturel, le corps ne sera pas autopsié. Quelques heures après, la famille le récupère et le permis d'inhumer sera délivré par les autorités. Trois semaines après, une employée de l'administration de l'hôpital classe les fiches des personnes récemment décédées dans l'établissement. C'est alors qu'elle tombe sur la fiche de Mme Borotto. Elle la parcourt et s'étonne que l'heure du décès coïncide avec la piqûre que son médecin lui a faite. Sa curiosité est excitée quand elle remarque que le produit injecté à la malade n'est pas indiqué. A la place de «nature du produit», il y a une barre : donc produit indéterminé ! (à suivre...)