Le Président américain, Barack Obama, a annoncé le déploiement accéléré de 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan, assurant à des Américains sceptiques que cette escalade, justifiée par la sécurité nationale, serait limitée dans le temps. Soulignant que «l'Afghanistan n'est pas perdu», mais que la menace d'Al-Qaîda persiste, le Président des Etats-Unis a qualifié l'envoi de renforts d'«intérêt national vital», dans un discours devant les élèves de la prestigieuse école militaire de West Point dont certains vont aller au front. En outre, le gouvernement espagnol se prépare à envoyer 500 soldats en renfort en Afghanistan en soutien à la nouvelle stratégie américaine dans la région, rapportait, le jeudi 17 décembre, le quotidien El Pais. La ministre de la Défense, Carme Chacon, doit en faire l'annonce officielle ce jeudi et préciser si ce nombre inclut ou non les 220 soldats qui ont été déployés en novembre. Le contingent espagnol de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), sous commandement de l'OTAN, compte actuellement 1 000 soldats. Les renforts attendus, qui seront concentrés dans la province de Baghdis (ouest), appuieraient les équipes de formation de l'armée nationale afghane, selon El Pais. Pour sa part, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a annoncé à la Chambre des Communes l'envoi de 500 soldats supplémentaires en Afghanistan, pour porter le contingent britannique à 9 500 hommes, au moment même où l'hostilité à ce conflit meurtrier ne cesse de croître au Royaume-Uni.